LLe Biarritz Olympique ne fait rien comme les autres. Quand le leitmotiv « relever la tête » est martelé par tout le staff après une défaite, le staff du BO a dû l’utiliser toute la semaine malgré la victoire de vendredi contre Nice (16-0). Car entre -, le club s’est vu infliger un retrait de 5 points au classement, le faisant chuter de la 4ème à la 7ème place de Pro D2. Un coup dur au moral avant le dernier déplacement de l’année civile, à Colomiers. Où le BO doit encore décrocher sa deuxième victoire à l’extérieur de la saison.
En conférence de presse ce jeudi, le mot d’ordre était clair : pas de vagues. «Je n’ai rien de spécial à ajouter par rapport à ce qui s’est passé cette semaine», a tonné l’entraîneur de la défense Rémi Bonfils. Le club a communiqué en début de semaine sur tout ce qu’il y avait à dire. J’ai confiance en ma direction. Le club a fait appel de cette décision. Mais c’est extrasportif. »
« Cela peut nous resserrer. Nous devrions l’utiliser comme levier, c’est sûr.»
Même sobriété chez la 2e ligne et responsable des vestiaires Piula Fa’asalele : « Cette sanction ne change rien. Nous sommes des concurrents. Notre travail est sur le terrain, c’est de gagner. Donc. Si on le vivait comme une injustice ? Certainement pas. Moins cinq points, plus cinq points, ça ne change rien. »
Discours présidentiel
Seul le demi de mêlée Pierre Pagès, de retour sur le terrain après un mois et demi d’absence et le match perdu à Mont-de-Marsan (33-15), ose voir dans la décision de la LNR l’étincelle de motivation supplémentaire. « Cela peut nous resserrer. Nous devrions l’utiliser comme levier, c’est sûr. » Avant de se calmer : « C’est toujours un peu frustrant. Ce sont des décisions administratives, c’est incontrôlable pour nous, joueurs. Les présidents nous en ont parlé, tout a été dit. »
Des dirigeants qui ont rassemblé leurs ouailles mercredi pour tenter de rassurer et surtout fédérer. Le président du conseil de surveillance Shaun Hegarty s’est notamment exprimé, très ému. En coulisses, on rêve d’une union sacrée des joueurs face à ce que le club vit comme une « injustice ». Et un avenir similaire à celui connu par le FC Grenoble après les multiples forfaits la saison dernière. Sanctionné de 12 points, peine réduite ensuite à 8 unités, les Isérois ont réussi à atteindre la finale de Pro D2, perdue contre Vannes (9-16).
A berne loin du Bendern
Une réaction attendue ce vendredi à Colomiers. En Haute-Garonne, les Biarrots ont l’occasion d’enfin chercher des points à l’écart. Un exploit plus réalisé depuis la 4e journée et un bonus défensif pris 60 kilomètres plus au nord, à Montauban (29-26). « Quoi qu’il se soit passé cette semaine, notre envie de marquer des points à l’extérieur ne change pas », clame Rémi Bonfils. Nous avons réalisé un bon début de saison à Béziers (victoire 19-23). Montauban, on perd à la 85e. Dax, on perd sur la sirène (26-20). On sait que gagner les matches à l’extérieur, c’est compliqué. Nous n’en avons gagné qu’un, mais nous aurions pu en avoir un ou deux de plus avec ceux que j’ai cités. »
Ils seront sans doute tous oubliés en cas de victoire à Michel-Bendichou.