14 ans de prison pour Denis Coulson et Loïck Jammes, reconnus coupables de viol collectif

14 ans de prison pour Denis Coulson et Loïck Jammes, reconnus coupables de viol collectif
14 ans de prison pour Denis Coulson et Loïck Jammes, reconnus coupables de viol collectif

Au terme de dix jours de procès, les cinq anciens rugbymen grenoblois ont été condamnés ce vendredi à des peines allant de deux ans avec sursis à quatorze ans de prison pour « viol collectif » ou « carence en matière de prévention » sur un étudiant bordelais. Un matin de mars 2017, après une soirée bien arrosée, elle se réveille nue dans le lit d’un joueur, le bout d’une béquille dans le vagin.

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Ils ont passé la journée isolés en attendant de connaître leur sort. Ce vendredi 13 décembre, la cour d’assises de Gironde a rendu son verdict après dix jours de procès. L’Irlandais Denis Coulson, le Français Loïck Jammes et le Néo-Zélandais Rody Grice ont été condamnés à quatorze ans de prison pour les deux premiers et douze ans pour le dernier. Ces trois anciens joueurs de l’équipe de rugby de Grenoble étaient poursuivis pour « viol collectif » sur un étudiant bordelais âgé de 21 ans au moment des faits, il y a sept ans.

Un délit pour lequel ils étaient soupçonnés d’avoir utilisé différents objets lors des pénétrations. Une vidéo, filmée par Denis Coulson, révèle une fellation, l’introduction d’une banane, d’un biberon et d’une béquille dans le vagin de la victime. Tout au long du procès, qui s’est déroulé à huis clos, les trois hommes ont soutenu que la jeune femme était consentante et qu’elle avait « a pris des initiatives ».

Un discours inacceptable pour la partie civile. « C’était insupportable d’entendre les accusés soutenir que la victime était une pute, pour être poli, une cupide qui les aurait épuisés, quand on a vu toute l’expertise technique et psychologique, tous les documents du dossier. est infâme, dégoûtant, obscène », a répondu Me Anne Cadiot-Feidt, avocate du plaignant.

▶ LIRE AUSSI : “Elle n’était pas là pour faire pleurer” : au procès des rugbymen accusés de viol, la victime prend enfin la parole (9 décembre 2024)

Témoins de la scène, sans jamais être intervenus pour l’arrêter, deux joueurs ont été reconnus coupables de “défaut d’assistance à personne en danger”, aussi appelé « non-prévention de la criminalité » pendant le procès. L’international irlandais Chris Farrell, actuel capitaine d’Oyonnax, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. Une peine qu’il pourra exécuter sous bracelet électronique à son domicile. Le Néo-Zélandais Dylan Hayes, désormais au chômage, a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Le premier, à qui appartenaient les béquilles, était présent toute la nuit dans la chambre d’hôtel. La seconde ne serait passée que brièvement.

« Il est resté dans cette pièce très peu de -, quelques minutes tout au plus, sans se rendre compte de la victime. Ce sont des réquisitions qui pèsent lourd pour son implication dans le dossier. Sept ans de procédure, deux ans de réquisitions, ça coûte très cher la minute.»a commenté Me Arnaud Lucien, l’avocat de Dylan Hayes, la veille du verdict.

Pour Me Anne Cadiot-Feidt, les phrases sont “le résultat de la solidarité dans l’organisation de la défense” joueurs entre eux. Selon elle, les deux témoins de la scène auraient eu intérêt à « baissez un peu votre garde au lieu de soutenir les arguments de défense de leurs trois amis » accusés de viol, lors de leur comparution au bar.

Le matin du 12 mars 2017, la victime sort en larmes d’un hôtel de Mérignac. L’équipe de Grenoble y avait passé la nuit après un match perdu contre Bordeaux-Bègles en Top 14. La jeune femme avait porté plainte quelques heures plus tard pour viol, indiquant qu’elle avait rencontré les joueurs du FCG dans un bar avant de les suivre dans discothèque.

Après une soirée bien arrosée, elle se réveilla le lendemain matin, nue sur un lit avec la sensation d’avoir le bout d’une béquille dans le vagin. Selon les analyses toxicologiques, la victime aurait consommé entre 2,2 et 3 g d’alcool par litre de sang. D’après les images de vidéosurveillance, elle pouvait à peine se tenir debout lorsqu’elle est arrivée à l’hôtel. Preuve supplémentaire pour la partie civile de son incapacité à donner son consentement, comme le rappelle Me Gaessy Gros dans son plaidoyer : “La bonne attitude était de mettre Madame dans un taxi ou de la coucher.”

 
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