Wydad. Les profils et programmes des 5 candidats à la présidentielle

Wydad. Les profils et programmes des 5 candidats à la présidentielle
Wydad. Les profils et programmes des 5 candidats à la présidentielle

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Après près d’une décennie sous la présidence de Saïd Naciri, le Wydad s’apprête à entamer une nouvelle ère en élisant un président le 3 juillet prochainsuite à une phase de transition de plus de six mois sous la houlette d’Abdelmajid El Bernaki, d’abord président par intérim puis élu président.

N’ayant pas réussi à se relever suite au départ de Saïd Naciri, et vivement critiqué par une grande partie de l’opinion, Abdelmajid El Bernaki a ouvert la voie aux candidats qui souhaitent se présenter.

Le 10 juin, il y avait officiellement cinq candidats au poste de président du Wydad Athletic Club.

L’un d’eux apparaît comme préféré : c’est Hicham Aït Manna. Il est même plébiscité par une partie de ses supporters et considéré comme « l’homme de la situation ». La deuxième, Anas Kouramiest un jeune ambitieux qui veut révolutionner le club et se démarque avec une campagne digitale et ciblée.

Le troisième, Saâdallah Yacineest un ancien joueur et manager. Respecté, il est encore peu convoité en raison de ses liens avec l’ancien président Abdelilah Akram.

En tout cas, ces trois candidats s’expriment sur leurs projets. Les deux autres sont beaucoup plus silencieux. C’est Karam Ennassik et de Otail Touzar. Le premier est un ancien membre qui affiche publiquement son amour pour le Wydad à travers les réseaux sociaux, tandis que l’autre montre un intérêt soudain pour le club, même si ce n’est pas sa première expérience dans le football, même si le premier, en Angleterre, ne l’a pas fait. n’a pas réussi.

Voici une présentation de chaque candidat.

> Hicham Aït Manna : expérimenté et favori

Il a annoncé sa candidature le 4 juin via Instagram. Cette nouvelle n’a pas surpris l’opinion puisque l’ancien président du Sporting Club Chabab Mohammedia (SCCM) avait déclaré que dès l’ouverture des candidatures, il déposerait les siennes. Chose dite, chose faite.

Par la suite, il a choisi de communiquer par l’intermédiaire de nos confrères d’Assabah dans une interview dans laquelle il répondait à diverses questions sur sa vision du Wydad.

Mais avant de s’attarder sur ses projets, focus sur le profil. C’est un homme aux multiples casquettes. Homme d’affaires et homme politique bien connu à Mohammedia, où s’est bâtie au fil des années la fortune de son père, Hicham Aït Manna est aujourd’hui, seul ou en famille, à la tête de plusieurs entreprises florissantes, que ce soit dans le bâtiment ou la métallurgie.

Il est également président du conseil municipal de la ville de Mohammedia et député (RNI) à la Chambre des représentants. Et depuis un an, il est vice-président de la Ligue nationale de football professionnel.

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Cet homme qui n’a jamais caché son amour pour les Rouges semble présenter un profil presque similaire à celui de Saïd Naciri qui cumulait lui aussi les casquettes d’homme d’affaires et d’homme politique, mais aussi d’élu local impliqué dans le football national.

Les deux hommes étaient d’ailleurs assez proches, puisque Hicham Aït Manna l’a confié à Assabah que Saïd Naciri lui avait demandé de s’occuper du Wydad, aux côtés d’Abdelmajid El Bernaki.

Il revient également sur l’image qu’il a de la période durant laquelle Saïd Naciri a dirigé le Wydad. Selon Hicham Aït Manna, celle-ci a été « exceptionnelle » en termes de résultats malgré « quelques erreurs de gestion ».

Il vient ensuite présenter sa vision, car au-delà de son amour pour le club, Hicham Aït Manna entend « rassembler la famille Wydadie » et « bâtir un comité qui sera (digne, ndlr) du niveau du Wydad ». Et ce, à travers deux objectifs : l’un est sportif et l’autre de construction.

Pour Hicham Aït Manna, il faut « structurer le Wydad comme une institution avec des instances de direction qui seront à l’image des titres remportés par le club ». Mais pour y parvenir, il faudra surmonter les handicaps financiers.

En ce sens, Hicham Aït Manna compte sur le parrainage qui a quelque peu boudé le club rouge en raison de son image ternie par les affaires judiciaires de l’ancien président.

«Les dettes du Wydad cette année sont importantes, avec quelques litiges. Mais ce que vous devez savoir, c’est d’où cela vient ; parce qu’ils n’ont pas tous été quittés par Saïd Naciri», indique le candidat.

« Il faut revoir les recettes car il y en a moins au Wydad, puisque les sponsors ont choisi de se retirer, notamment à cause des rumeurs qui sont 100 % fausses. De plus, comme dans d’autres clubs, il n’était pas prévu que‘il est privé d’accès au public pendant un an. Il faut savoir que pour le Wydad et le Raja, ce sont 30 ou 35 millions DH de moins et tout à la fois. Les comptes ne peuvent pas être équilibrés en fin d’année. C’est logique d’avoir, au moins, un déficit de ce montant», poursuit Hicham Aït Manna.

Pour lui, la solution qui aurait dû être mise en place, c’est la négociation avec les autorités locales pour que cette somme soit inscrite au budget de rééducation sportive.

Mais le candidat regarde aussi l’avenir du club, dans lequel il compte s’investir avec « passion et un brin de folie ». En ce sens, il a établi un plan pour préparer, désormais, une équipe prête à la Coupe du Monde des Clubs 2025.

Aussi, il souhaite mettre fin à l’anarchie des signatures entre le club et les nouvelles recrues. Pour cela, il envisage de mettre en place une équipe technique.

Financièrement parlant, il compte investir 40 à 50 millions de DH. Il pense en effet que c’est ce dont le club a besoin pour débuter la nouvelle saison. Pour ce faire, il compte sur des sponsors. “Soit la totalité du montant sera apportée par parrainage, soit nous comblerons la différence.», indique Hicham Aït Manna, qui assure avoir « produit les garanties nécessaires ».

Le candidat envisage de s’entourer d’un comité « engagé comme le comité du Raja cette année. C’est un bon exemple. Pour Hicham Aït Manna, le comité doit s’engager financièrement mais aussi dans le travail quotidien pour responsabiliser chaque membre et pas seulement le président qui s’offre l’immunité en investissant seul de l’argent.

> Saâdallah Yacine, l’aîné toujours présent

Ancien joueur du Wydad et ancien membre du comité de l’ex-président Abdelilah Akram, Saâdallah Yacine ne manque pas l’occasion de rappeler son amour pour le club. Interviewé, il a indiqué vouloir s’investir dans une « aventure raisonnée pour faire avancer le club ». Et assure qu’il s’agit d’une « ambition personnelle ».

A noter qu’une partie du public l’accuse d’être « envoyé » par Abdelilah Akram. Mais l’homme affirme que sa démarche est autonome et indépendante.

Il indique avoir une programmation générale pour le club avec toutes ses sections, mais aussi une programmation spécifique football qui est la section qui attire le plus de public.

En tout cas, il souhaite concentrer tout sur le management en s’entourant d’experts dans chaque domaine (technique, marketing, communication etc.).

Moins précis que son concurrent, il dit avoir « une idée » de la situation du club grâce au rapport financier et aux informations éparses qu’il a entendues de part et d’autre.

« Ce qui m’a poussé à postuler, c’est qu’on disait qu’après Saïd Naciri, plus personne ne pouvait gérer le Wydad. Et puis, en tant qu’ancien joueur, on nous reproche souvent de ne pas intervenir”, déclare-t-il.

Quant à la concrétisation concrète de son ambition, Saâdallah Yacine précise qu’il souhaite que le Wydad devienne un institution. Pour ce faire, vous devez passer par :

-structuration;
-réglementation et augmentation des revenus des clubs ;
-protection du nom et du slogan du club ;
-développement technique;
-équipements médicaux, sanitaires, sportifs, etc. ;
-l’installation logistique prévue pour les autres sections du club.

> Anas Kourami, le trentenaire ambitieux et connecté

Il a créé un site dédié à sa candidature. En trois langues (arabe, anglais, français), il se présente de l’enfance à la carrière professionnelle, mais présente également, à travers un document ultra détaillé, ses ambitions pour le club.

Pour « un Wydad structuré et champion », Anas Kourami a concocté « un projet solide qui permettra au Wydad Athletic Club de mettre en place un système autonome avec un business model fiable, évolutif, reproductible et rentable ».

Pour ce faire, il énumère 11 points essentiels qui sont détaillés dans son programme. C’est :

-Structure de gestion ;

-Structuration sportive ;

-L’équipe première ;

-La vision marketing ;

-La vision financière ;

-Le programme d’adhésion ;

-Formation et académie du club ;

-Développement et infrastructures ;

– Engagement des supporters ;

-Relations avec les instances du football ;

-Les autres sections du Wydad.

> Ennassik, l’homme de paille ?

Karam Ennassik ne communique pas sur ses projets pour le Wydad. Contacté par Médias24, il n’a pas répondu à nos demandes. En revanche, Wydadi affiche sans retenue son amour pour le club qu’il souhaite présider, mais aussi son soutien à Hicham Aït Manna, lors de précédentes sorties médiatiques.

A noter qu’une partie de l’opinion défend l’hypothèse selon laquelle Karam Ennassik ne serait pas un véritable candidat, mais plutôt une assurance contre Abdelmajid El Bernaki. Alors qu’Hicham Aït Manna n’a rejoint le club que récemment, certains supporters craignent que sa candidature soit invalidée par Abdelmajid El Bernaki. Dans ce cas, les votes destinés à Aït Manna seront redirigés vers Karam Ennasik qui, une fois président du club, nommera Hicham Aït Manna à la tête de la section football. C’est en tout cas ce que propagent certains partisans. Une rumeur certes, mais non anodine compte tenu du silence du candidat, contrairement à ses concurrents.

> Otail Touzar, le candidat mystère

Tout aussi silencieux, voire mystérieux, Otail Touzar s’est également présenté comme candidat à la présidence du Wydad.

Quelques recherches sur internet suffisent pour plonger dans une affaire surprenante le concernant, qui date de 2014. Il s’agit d’une « arnaque » qui a plongé un club anglais déjà en difficulté financière. Club de football de la ville de Salisburydont Otail Touzar était propriétaire, avant d’être interdit, selon un article de la BBC de 2014.

À son propos, le Dailymail a publié ce qui suit : « Un faux magnat des affaires a utilisé des photos de lui avec Roman Abramovich, José Mourinho et Cristiano Ronaldo pour persuader les actionnaires deun club de football pour lui vendre son club pour 1 £selon des documents judiciaires.

« Une bataille juridique a éclaté entre Outail Touzar, 31 ans, et les patrons du Salisbury City Football Club, après que le Marocain a repris le club en difficulté financière en juin de cette année. Après avoir acheté le club, il« Immédiatement nommé président et milieu de terrain recruté, le prince Khalid Bin Bader Alsaud, 19 ans, qui est devenu le premier membre de la famille royale saoudienne à jouer pour une équipe professionnelle britannique », lit-on dans le même article.

Ses réseaux sociaux semblent également figés en 2014, mais on le voit, dans ce qu’il en reste, en compagnie de grandes stars du football. Sa dernière apparition médiatique remonte à 2020 à Dubaï, où il semble établi comme homme d’affaires, selon différents médias. Il s’est présenté aux côtés d’Achraf Hakimi, pour remettre à ce dernier le prix du meilleur jeune joueur arabe aux Globe Soccer Awards.

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