“P… on va être la seule génération à n’avoir rien gagné” maudissait Cyril Baille au début

“P… on va être la seule génération à n’avoir rien gagné” maudissait Cyril Baille au début
“P… on va être la seule génération à n’avoir rien gagné” maudissait Cyril Baille au début

l’essentiel
Avant la demi-finale du Top 14 et donc avant sa blessure, le pilier international du Stade Toulousain Cyril Baille a évoqué, pour La Dépêche du Midi, l’attente de sept ans avant de décrocher un bouclier et son rôle dans l’évolution de cette génération.

Vendredi soir à Marseille, une partie de l’effectif actuel du Stade Toulousain pourrait rejoindre dans l’histoire du club certains joueurs de la génération 1994, 1995, 1996, 1997 qui ont remporté quatre boucliers de Brennus. Ils ont gagné en 2019, 2021, 2023 et peut-être 2024. Et dans cette génération que l’on appelle arbitrairement la génération Dupont, il n’y a pas que des joueurs du même âge (27 ans) que la moitié de mêlée.
Il y a par exemple un certain Cyril Baille (30 ans) qui a débuté bien plus tôt en équipe première (2012) et n’a connu que l’âge d’or actuel du Stadium. Alors, depuis 2019, il apprécie : « On a eu une transition un peu difficile. Nous avons vécu un peu de tout. C’était des montagnes russes. Le bouclier en 2019, c’est un magnifique souvenir car on avait passé sept ans sans rien gagner. C’était aussi une pression sur le club, et on se disait souvent : P…, on va être la seule génération à n’avoir rien gagné. Finalement, nous avons travaillé dur et aujourd’hui, nous ne voulons pas que cela s’arrête là. »

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Même si la période 2012-2019 a été entourée de doutes, elle a aussi, selon le pilier gauche, permis de grandir : « Il y a eu l’année 2016/2017 où nous avons terminé douzième du championnat. Nous avons tendance à l’oublier parce que nous ne voulons pas nous en souvenir. Cela veut dire que nous avons aussi eu des années de lutte qui nous ont permis de grandir, de nous poser les bonnes questions et d’avancer. »

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Avancer, aller plus haut, pour une construction à long terme. Et un parcours jusqu’ici parfait en finale pour cette génération qui n’en a jamais perdu : « C’est vrai qu’il y a cette équipe jusqu’ici où l’histoire est belle parce qu’on a gagné toutes les finales qu’on avait à jouer. C’est du bon côté. Bien sûr, nous avons travaillé pour cela, mais nous avons aussi eu de la chance en gagnant. Avec cette expérience des finales, on se connaît désormais par cœur. On sait aussi se dire les choses même si parfois ce n’est pas agréable à entendre. Nous sommes aussi un peu durs entre nous. Et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui on arrive à bien aborder les matches. Nous avons fait connaissance avec le centre de formation et tous les jeunes du club ont un amour particulier pour ce club. Cela rend donc les choses plus faciles aussi. On a aussi la chance d’avoir toutes les recrues qui arrivent, qui se fondent directement dans le collectif et qui sont des bons gars. Cela fait de l’alchimie. Et lorsque vous jouez avec vos amis, vous avez encore plus envie de vous tourner vers l’ami d’à côté. »

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Aujourd’hui, à trente ans, Cyril Baille n’est plus le jeune joueur qui intègre une équipe internationale. Et du coup, les rôles se sont inversés. Il assume pleinement son statut d’ancien et d’accompagnateur auprès des jeunes : « On a de la chance de les avoir car ils nous tirent vraiment vers le haut et je pense que c’est une des années où on a un effectif aussi riche avec les vieux et les jeunes. qui arrivent. Et ils ont un excellent état d’esprit. Ils nous ont vraiment soulevés. On sent qu’il pousse aussi fort derrière. A nous aussi de travailler, d’essayer de les accompagner le plus possible comme nous avons pu être accompagnés auprès des plus anciens. Je me souviens que Titi Dusautoir, Patricio Albecete, Florian Fritz, Yoann Maestri, c’étaient des gars qui nous ont beaucoup aidés et sur qui on pouvait compter. »

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En plus de mettre l’accent sur son rôle de joueur parmi les meilleurs piliers gauches mondiaux, les Haut-Pyrénées sont donc entrés dans la transmission auprès des jeunes. Ce qui ne veut pas dire qu’il est en préretraite : « Même s’ils sont déjà bien implantés, il faut les accompagner. La gentillesse est également nécessaire. Parce que ce n’est pas facile d’être un jeune joueur parce qu’il y a beaucoup de choses qui sont moins pardonnées qu’un joueur plus âgé. Quand on est jeune, on a tout à prouver et on a aussi des moments de doute. Nous essayons de communiquer avec eux pour être un relais pour les coachs, les aider au maximum pour qu’ils progressent le plus possible. En tout cas, ce qu’ils montrent, ils sont vraiment étonnants dans leur façon d’aborder les matchs et les performances qu’ils réalisent chaque week-end. » Preuve que la transmission est efficace…

 
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