La difficulté à se concentrer à l’adolescence augmente le risque d’accident vasculaire cérébral

La difficulté à se concentrer à l’adolescence augmente le risque d’accident vasculaire cérébral
La difficulté à se concentrer à l’adolescence augmente le risque d’accident vasculaire cérébral

Chaque année, 150 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral en France. Si plus de la moitié des patients ont entre 65 et 84 ans, un quart ont moins de 65 ans. Cette pathologie, caractérisée par un arrêt brutal de la circulation sanguine au sein du cerveau, représente la première cause de handicap acquis chez l’adulte avec plus de 500 000 Français vivant avec des séquelles.

Pour prévenir ce trouble et ses conséquences, il est essentiel de bien connaître ses facteurs de risque. Avoir un niveau inférieur de capacités mentales – c’est-à-dire les facultés de concentration, de résolution de problèmes ou d’apprentissage – à l’adolescence en ferait partie. C’est la conclusion d’une étude publiée en ligne dans le Journal d’épidémiologie et de santé communautaire.

AVC : les adolescents ayant de faibles capacités mentales courent un risque 3 fois plus élevé

Pour déterminer le lien entre fonction cérébrale et risque d’accident vasculaire cérébral, les chercheurs ont pris un échantillon représentatif de 1,7 million de jeunes Israéliens au niveau national, évalué entre 1987 et 2012. Outre le poids, la tension artérielle, le diabète actuel, d’autres facteurs ont été évalués, notamment le niveau d’éducation, le contexte socio-économique et les capacités mentales. Leurs dossiers ont été liés à la base de données nationale sur les accidents vasculaires cérébraux.

Entre 2014 et 2018, 908 cas d’accident vasculaire cérébral ont été enregistrés, dont 767 provoqués par un caillot sanguin (ischémique) et 141 par une hémorragie cérébrale (hémorragie intracérébrale). L’âge moyen du premier accident vasculaire cérébral était de 39,5 ans.

« Parmi les personnes ayant des capacités mentales faibles à moyennes, l’incidence des deux types d’accidents vasculaires cérébraux était plus élevée, en particulier les accidents ischémiques » écrivent les auteurs dans leur communiqué.

« Sur les 767 cas d’AVC ischémique, 311 (41 %) sont survenus avant l’âge de 40 ans. Après avoir pris en compte des facteurs potentiellement influents, ce risque était presque deux fois plus élevé (96 % plus élevé) chez les personnes ayant des capacités mentales moyennes et plus de trois fois plus élevé chez celles ayant de faibles niveaux à l’adolescence. »ajoutent-ils.

AVC : les fonctions cognitives pourraient servir à identifier les personnes à risque

Le lien trouvé entre les capacités mentales à l’adolescence et le risque d’accident vasculaire cérébral à l’âge adulte a été vérifié, même “après des analyses plus approfondies, notamment en tenant compte du diabète actuel et en limitant l’âge du premier accident vasculaire cérébral à 40 ans.”

Si les chercheurs reconnaissent que leur étude observationnelle comporte diverses limites – comme le manque d’informations sur le mode de vie (tabagisme, activité physique, alimentation, etc.) –, ils assurent que leurs résultats restent une avancée essentielle dans la lutte contre les AVC et leurs conséquences.

« Sans intervention sur les facteurs de risque au début de l’âge adulte, le risque d’accident vasculaire cérébral s’accumule »explique l’équipe. « La fonction cognitive peut servir de moyen de stratifier les individus présentant un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral et d’intervention via des médiateurs potentiels tels que l’analphabétisme en matière de santé, l’éducation et les comportements liés à la santé. Fournir un soutien social et sanitaire précoce aux personnes ayant des fonctions cognitives plus faibles peut être essentiel pour atténuer leur risque élevé.

 
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