Justice – Cinq « Grenoblois » mis en examen pour « viol » et « non-assistance à personne en danger », le procès finalement ajourné ? – .

Justice – Cinq « Grenoblois » mis en examen pour « viol » et « non-assistance à personne en danger », le procès finalement ajourné ? – .
Justice – Cinq « Grenoblois » mis en examen pour « viol » et « non-assistance à personne en danger », le procès finalement ajourné ? – .

Que s’est-il passé dans un hôtel de Mérignac en mars 2017 ? Cinq joueurs grenoblois ont-ils participé au viol d’une jeune femme ? La cour d’assises de la Gironde devra répondre à cette question ce lundi 17 juin 2024 à partir de 14 heures. À moins qu’un rebondissement ne reporte le procès dès son ouverture…

Ce lundi à 14 heures devrait en principe s’ouvrir le procès des anciens joueurs du FC Grenoble accusés d’avoir abusé d’une jeune fille, dans la nuit du 11 au 12 mars 2017 dans un hôtel de Mérignac (Gironde), chambre 908. Des audiences doivent avoir lieu. du 17 au 28 juin au Palais de justice de Bordeaux, sachant que la victime pouvait demander un huis clos total ou partiel. Mais, vendredi, on a appris que l’un des protagonistes, l’ancien pilier Denis Coulson, aurait été victime d’un accident de la route le 12 juin qui lui aurait valu six semaines d’ITT (incapacité totale temporaire), ce qui lui aurait valu possible de reporter le procès. Une information que le parquet n’a toutefois pas confirmé ce week-end, car il n’était pas encore certain de l’incapacité de l’ancien pilier irlandais à se présenter au procès. En l’état, l’audience est donc maintenue et s’ouvrira à l’heure prévue.

Alcool, sexe et vidéo

Ce procès, celui d’une affaire vieille de sept ans, sera celui des dérives qui peuvent survenir dans les fameuses soirées d’après-match, sur fond d’alcool et de coups d’un soir, lorsque les jeunes joueurs se décontractent dans les établissements de nuit. Et dépassez les limites. On rappelle les faits : une jeune fille, alors étudiante, a porté plainte le 12 mars 2017, après avoir passé la nuit en compagnie de plusieurs hommes après une soirée en discothèque. Quelques semaines plus tard, trois joueurs grenoblois, venus affronter l’UBB à Bordeaux ce week-end, sont mis en examen pour « viol collectif » : il s’agit de l’Irlandais Denis Coulson, du Français Loïck Jammes et du Néo-Zélandais Rory Grice. Deux autres joueurs sont inculpés pour « non-assistance à personne en danger » : l’Irlandais Chris Farrell et le Néo-Zélandais Dylan Hayes.

Ancien grenoblois entre 2014 et 2017, Rory Grice porte depuis le maillot d’Oyonnax.
Icône Sport – Romain Biard

Les cinq hommes avaient rencontré la jeune fille dans une discothèque, ils l’avaient emmenée à leur hôtel en Uber. A ce stade, il ne fait aucun doute qu’elle a passé la nuit avec eux, dans la même chambre, et qu’elle a eu des relations sexuelles avec trois d’entre eux. L’enquête l’a démontré, à partir, entre autres, d’une vidéo partagée sur Snapchat. L’enquête fait également état de pénétrations et d’attouchements avec divers objets. Une chose est sûre, les événements se sont déroulés dans un contexte d’alcoolémie élevée. Le taux d’alcool de la jeune fille a été estimé entre 2,2 et 3 grammes par litre de sang.

Consentement, point nodal

L’enquête a analysé des images de vidéosurveillance, des vidéos Snapchat, des témoignages des protagonistes et des témoins (voisins, chauffeur de taxi et Uber, réceptionniste d’hôtel). Les policiers ont également eu accès aux recherches internet des joueurs grenoblois, et à leurs conversations via la messagerie Whatsapp. Le lendemain, dans l’avion du retour à Grenoble et alors que la gravité des faits allégués prenait conscience aux joueurs, l’un d’eux cherchait sur Google les termes « Que faire quand on a couché avec une fille ivre ? » Ou «alcool et consentement». Car c’est là le point central de ce procès : la notion de consentement, dans une soirée où la victime était ivre au moment des faits, au point de concéder a posteriori son amnésie.

Les mis en examen risquent gros : jusqu’à vingt ans de détention pour les trois accusés de viol, Loïck Jammes (qui joue actuellement au Provence Rugby), Denis Coulson (qui a arrêté sa carrière) et Rory Grice (qui était à Oyonnax cette saison). Les deux autres, Farrell (Oyonnax) et Hayes (Valence-Romans) risquent des peines « plus légères » : jusqu’à cinq ans de prison.

 
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