Kevin Lele Sadjo a maintenu son invincibilité ce jeudi à Paris en dominant aux points le tricheur argentin Durval Elias Palacio, et a remporté la ceinture WBC Silver des super-moyens. Lors de la même soirée, Bakary Samaké s’est également imposé face au Chilien Julio Alamos.
Une victoire, une invincibilité préservée avec un bilan qui s’élève à 23 victoires pour autant de combats, et une ceinture WBC Silver des super-moyens remportée, la soirée a été réussie pour Kevin Lele Sadjo. Mais un goût amer doit accompagner cette réussite pour le ‘Punisher’. Si le boxeur de Créteil a dominé l’Argentin Durval Elias Palacio aux points (118-108, 115-111, 114 11), la qualité du combat n’était pas au rendez-vous. Pour offrir, en l’occurrence au public du Zénith de Paris, un bon combat, il faut deux boxeurs engagés.
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L’Argentin avait un autre plan de combat en tête. L’homme de Salta, craignant sans doute la puissance du Français, s’est efforcé de coller à Lele Sadjo, proposant des phases qui s’apparentent plus à du catch ou du corps à corps en MMA qu’à des échanges de boxe. Un style qui a agacé les Tricolores, qui ont notamment écopé d’un point de pénalité pour coups portés à l’arrière de la tête. Mais la technique du pourrissement n’a pas suffi à Palacio pour remporter ce combat. Une victoire frustrante pour Lele Sadjo mais qui ne le ralentit pas dans sa remontée au classement et vers les ceintures mondiales.
« Je devais rester calme, faire preuve de maturité. J’ai l’impression de progresser. Pour atteindre le sommet mondial, il faut savoir rester sérieux, garder son sang-froid”, a-t-il commenté sur RMC Sport. “Je ne suis pas très content de cette victoire mais c’est avec des combats comme celui-là qu’on progresse.”
Samaké poussé à la décision
Une soirée également marquée par la nouvelle victoire de Bakary Samaké. À 20 ans, le boxeur de Gagny affiche un bilan de 16 victoires en autant de combats. Ce jeudi, le puissant super welter est monté d’un cran dans l’adversité. Classé 36ème mondial dans sa catégorie, Samaké affrontait le Chilien Julio Alamos, classé 40ème.
Face à une grande adversité, le Français, le plus souvent avec un garde bras gauche baissé, a su se montrer patient et a patiemment construit sa réussite. Ce qui ne l’a pas empêché d’accélérer en fin de combat. A quelques secondes de la fin, Samaké envoyait Alamos au tapis avec un terrible crochet du gauche, mais le temps lui manquait pour marquer un KO.
Vainqueur aux points (97-91, 97-91, 96-92), Samaké a savouré son succès marqué par des problèmes répétés avec son protège-dents : « Vous m’avez donné de la force. C’est un adversaire redoutable, je savais qu’il avait de l’expérience. Il est très dur, j’espère que ça vous a plu. La précision me manquait, le protège-dents me gênait, nous n’en avions pas. Je ne l’ai pas pris, alors on en a acheté un juste avant chez Decathlon mais il ne tenait pas, je l’ai mis dans mon gant, c’était embêtant.
Mathieu Idiart Journaliste RMC Sport
