la saucisse vegan, l’éco-star de l’Euro 2024 ? – .

la saucisse vegan, l’éco-star de l’Euro 2024 ? – .
la saucisse vegan, l’éco-star de l’Euro 2024 ? – .

Le contraste est saisissant. Deux ans après le Mondial des excès au Qatar, l’Euro 2024 affiche une ambition écolo. Le Championnat d’Europe, qui débute ce vendredi à Munich, met en œuvre plusieurs mesures pour réduire son impact sur l’environnement. Jusqu’à la vente de saucisses vegan dans les stades.

Dans sa petite boucherie du Viktualienmarkt, le marché central de Munich, Alex ne veut pas du tout entendre parler de saucisses végétaliennes. «Voici toutes mes spécialités, elles sont dans cette vitrine», dit en souriant le boucher à moustache blanche. « Les saucisses normales sont bien meilleures, il n’y a pas de saucisses végétaliennes ici, je ne suis pas végétalien. » Son voisin de trottoir est d’accord et crie au scandale contre les représentants du parti écologiste allemand : « ils veulent établir une pensée unique, nous mangeons de la viande !

Comme les Jeux olympiques en France, l’Euro 2024 sert de vitrine politique à certains représentants allemands. Les saucisses végétaliennes dans les stades de football ne sont cependant pas une première outre-Rhin. Plusieurs clubs de Bundesliga proposent déjà cette option. L’association PETA a même réalisé un classement des « stades les plus vegan de la Bundesliga ». Leipzig arrive premier juste devant Dortmund. La fameuse « bratwurst » est également proposée en mode vegan à la Red Bull Arena.

L’Oktoberfest a aussi sa saucisse végétalienne

Enfin, habituée de la traditionnelle saucisse des stades allemands, RMC Sport s’est mise en quête de la fameuse « Bratwurst » vegan. Pour retrouver sa trace, il faut se rendre à la « Die Vegane Fleischerei ». Ne vous laissez pas tromper par la vitrine, où est exposée une tête de vache, l’intérieur de cette boucherie est le paradis des végétaliens. Les saucisses, de plusieurs couleurs, sont semblables à celles qui seront distribuées aux supporters lors du Championnat d’Europe.

“Ceux-ci sont bien meilleurs”, déclare Andy, l’un des vendeurs. “Ils ne sont pas industriels.”

« Tout est très semblable », poursuit Andy, assis derrière la fenêtre. « Pour quelqu’un qui n’y est pas habitué, il n’y a pas vraiment de différence de goût. La texture et le goût sont probablement les mêmes, mais la base est très différente, et c’est le plus important. Même ici, à Munich, dans le temple de la Weißwurst, la saucisse blanche, notre marque fonctionne très bien. Quant à l’Euro 2024, l’Oktoberfest a également commencé. la vente de saucisses végétaliennes. Et d’ajouter : “C’est très positif de mettre en place de telles mesures pour une compétition internationale.”

“On a l’impression qu’on va les empoisonner”

“Je pense que les réactions autour de cette nouvelle m’amusent”, déclare Michaël Ferrisi, fondateur du média ‘Ecolosport’. « On a l’impression qu’on va les empoisonner. L’effort pour réduire les gaz à effet de serre, cela ne concerne pas seulement les transports, c’est aussi l’alimentation. Un repas avec de la viande, c’est environ 7kg de CO2 émis. Un repas végétarien, même pas végétalien, c’est 0,5 kg de CO2. en réalité 14 fois plus élevé quand on mange de la viande. Je ne pense pas que les saucisses végétaliennes qui seront servies aux supporters tueront qui que ce soit.»

Lors de ce tournoi, d’autres mesures visant à limiter l’impact sur l’environnement seront mises en place par les organisateurs. «Nous voulons également établir des normes pour les grands événements sportifs ultérieurs dans d’autres pays», expliquait il y a quelques semaines le chef du comité d’organisation, Philipp Lahm. Des mesures avantageuses sont notamment mises en place dans les villes hôtes pour faciliter la circulation des supporters dans les transports publics. Les détenteurs de billets peuvent également recevoir des billets pour les trains longue distance à des prix réduits.

Dans les stades, les boissons seront servies dans des gobelets réutilisables, l’eau peu polluante sera largement réutilisée. Les équipes devront aussi mettre la main à la pâte. Par exemple, lors de la phase de groupes, deux des trois déplacements devront être effectués en train ou en bus. C’est par exemple le cas de l’équipe de France, qui prendra le bus à deux reprises pour ses matches de Dortmund et Düsseldorf.

Nicolas Pelletier à Munich (Allemagne)

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