Les jeunes diplômés de l’université de Dartmouth aux États-Unis se souviendront sans doute longtemps de ce moment. D’abord parce qu’ils ont scellé la réussite de leurs études, ensuite parce qu’ils ont croisé le regard et la pensée de Roger Federer. Le monstre sacré du tennis mondial était là, devant eux. Et ils n’ont pas manqué une miette de son discours, pour le moins inspirant.
“Au tennis comme dans la vie, la discipline est aussi un talent”
Le Suisse est revenu sur sa carrière, l’une des plus réussies de l’histoire du petit ballon jaune. Partant d’une première réflexion : « Sur les 1 526 matchs en simple que j’ai disputés au cours de ma carrière, j’en ai gagné près de 80 %. Mais j’ai une question pour vous : combien de points pensez-vous que j’ai gagné dans ces matches ? Seulement 54% »a-t-il commencé, insistant sur le fait que la perfection était, au tennis, « impossible ».
L’échec fait également partie du jeu. C’est le sens du discours que l’octuple vainqueur de Wimbledon a voulu transmettre au jeune public qui se trouvait devant lui. “La vérité est que peu importe le jeu auquel vous jouez dans la vie, parfois vous allez perdre, insiste celui qui a remporté vingt titres du Grand Chelem entre 2003 et 2018. Un point, un match, une saison, un travail… C’est des montagnes russes avec beaucoup de hauts et de bas. Les meilleurs du monde ne sont pas les meilleurs parce qu’ils gagnent tous les points. Ils le sont parce qu’ils savent qu’ils vont perdre encore et encore et ils ont appris à y faire face. »
Retraité des courts depuis septembre 2022 et ce dernier match de la Laver Cup, Roger Federer n’oublie pas qu’il y est arrivé par le travail. Et une certaine confiance en lui, indissociable selon lui de sa réussite. «Je ne suis pas arrivé là où je suis grâce à mon seul talent, il explique. Je suis arrivé ici en essayant de surpasser mes adversaires. Je crois en moi, mais croire en soi, ça s’apprend. Oui, le talent compte. Mais le talent a une définition large. La plupart du temps, il ne s’agit pas d’avoir un cadeau. Il s’agit d’avoir de la volonté. Au tennis comme dans la vie, la discipline est aussi un talent. »
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Un discours pour le moins inspirant, qui dit comment les Suisses peuvent et doivent servir de modèles aux nouvelles générations. Joueurs de tennis ou pas.
