Marc Brys nage en plein surréalisme au Cameroun après le sabotage de Samuel Eto’o (vidéos)

Publié le 30/05/2024 à 16h41

L’ancien attaquant vedette de Barcelone Samuel Eto’o, président de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT), a présenté jeudi ses “excuses” au sélectionneur de l’équipe nationale, le Belge Marc Brys, qu’il avait violemment insulté et remplacé il y a deux jours. et l’a maintenu dans sa position.

vidéos

Brys a été nommé par le ministre des Sports sur « instructions du président de la République » Paul Biya, mais sa nomination a été qualifiée d’« illégale » par la FECAFOOT. Eto’o l’a remplacé mardi par un entraîneur « par intérim » après lui avoir durement sermonné dans une vidéo devenue virale.

« Je vais commencer par m’excuser car notre première rencontre ne s’est pas bien passée. » Samuel Eto’o a d’abord déclaré lors de la conférence de presse avant d’expliquer les raisons qui avaient poussé l’ancien attaquant à licencier dans un premier temps Marc Brys : « il y avait beaucoup d’émotions impliquées. Mais comme vous le savez, l’équipe du Cameroun est plus importante que nous en tant qu’individus. Nous devons nous mettre au travail maintenant, car nous faisons tout ce que nous pouvons pour donner le meilleur à notre équipe nationale. »

Publié le 28/05/2024 à 14h56

Le torchon continue de brûler entre Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, et le gouvernement camerounais, avec au milieu Marc Brys, nommé entraîneur par le ministre des Sports et limogé par la fédération un mois et demi plus tard.

vidéos

Ce mardi, l’entraîneur belge a été convoqué au siège de la fédération pour tenter d’apaiser la situation, alors qu’Eto’o avait entre-temps reconnu la nomination de Brys comme entraîneur. On aurait même pu penser à une réconciliation avec Eto’o, mais la situation est vite devenue incontrôlable.

Comme le révèle une vidéo, tout a commencé par une poignée de main entre les deux hommes et un « bienvenue à la maison », lancé par l’ancienne star du Barça. Sauf que les choses ont empiré quand Eto’o a licencié un conseiller du ministre des Sports. Il s’est alors tourné vers Marc Brys pour lui demander de choisir son camp dans ce conflit ouvert avec le gouvernement. ” Ne me touchez pas ! », dit d’emblée Eto’o à Brys qui avait simplement posé sa main sur son épaule. “Pourquoi me parlez-vous comme ça? » s’étonne le Belge. «Je suis le président», rétorque Eto’o. « Si vous voulez travailler avec nous… Vous êtes coach parce que je vous ai nommé. Vous n’êtes pas coach parce que quelqu’un d’autre vous a nommé. Vous avez commis de nombreuses erreurs. Et s’il vous plaît, restez à cette réunion. Si vous ne restez pas, je suis obligé d’interroger mon comité exécutif comme la loi m’y oblige. Alors je vous supplie encore une fois de rester ici. »

La tension monte encore d’un cran dans cette situation qui devient complètement lunaire. “J’ai beaucoup de respect pour le joueur, mais c’est moi qui décide au final”, dit Brys tandis qu’Eto’o lui coupe constamment la parole avant de s’emporter complètement. « Vous ne décidez pas non ! Parce que ce que vous vous faites, Monsieur Coach, c’est moi qui en prends la responsabilité », crie Eto’o. « Je suis le président de la fédération. Dans votre pays, je ne le fais pas. Et vous ne me parlez pas comme ça, M. Coach. N’oubliez pas qu’en tant que footballeur, vous ne pouvez jamais me parler. Alors maintenant, je suis le président. Tu ne me parles pas comme ça ! Vous vous asseyez et nous travaillons. Arrête cette merde ! Il est temps d’arrêter ce gâchis ! »

« Mais dans quel pays pensez-vous être, monsieur ? Pensez-vous que je peux faire ça en Belgique ? », poursuit l’ancien footballeur qui finit par lancer un ultimatum à Brys. « Si vous franchissez cette porte, vous ne reviendrez pas ! » » L’entraîneur belge s’en va, laissant Eto’o derrière lui