Euro 2024 – Equipe de France – Jonathan Clauss, l’Allemagne comme boussole, l’Euro comme énième rebondissement

De Bad Lippspringe à Bielefeld, il y a une quarantaine de kilomètres et un parcours presque droit. Pourtant, de l’endroit où Jonathan Clauss s’installera avec les Bleus lors de l’Euro en Allemagne cet été (14 juin – 14 juillet) jusqu’à là où les portes du très haut niveau avec Arminia se sont ouvertes pour lui, il y a le souvenir d’un joueur cabossé. voyage marqué de l’empreinte de l’Allemagne, lui, le natif de Strasbourg.

Il y a eu d’abord le SV Linx, avec deux saisons dans les profondeurs du football allemand entre 2013 et 2015, coincé entre le niveau régional avec l’ASVP Strasbourg – le Racing ne l’ayant pas conservé après dix ans dans son centre de formation – et le CFA 2 avec Raon-l ‘Étape. Puis ce fut Arminia Bielefeld, après des visites à Avranches et Quevilly-Rouen. Un retour en Allemagne en 2018 qui lui permet d’atteindre le très haut niveau : la saison 2019-2020 s’est terminée par un titre de champion de deuxième division, synonyme de promotion en Bundesliga.

Et si c’est finalement à Lens que Clauss découvre, en 2020, la première division pour la toute première fois de sa carrière, Bielefeld gardera à jamais une résonance particulière. “C’est là que tout a commencés’est souvenu le Marseillais en conférence de presse dimanche. C’est un des clubs où j’ai vraiment aimé rejouer au football. Un entraîneur, malheureusement décédé, m’a redonné le goût d’être sur le terrain. Le clin d’œil personnel est très beau. Représentant aussi de cette carrière laborieuse.

« Tenant et convaincant, Clauss continue de progresser en équipe de France »

Il y a beaucoup de fierté, ça se voit sur mon visage tous les jours

Car avant de retourner en Allemagne pour la troisième fois cet été, Clauss devait revenir en équipe de France. Cette sélection qui n’était même pas un sujet dans l’esprit du défenseur il y a cinq ans, qu’il a goûté en mars 2022, puis en juin et septembre, avant de rester à quai pour la Coupe du monde au Qatar. Il a fallu beaucoup de temps à digérer et beaucoup de travail pour avoir le droit de la réintégrer en octobre dernier.

“Il y a beaucoup de fierté, tu le vois tous les jours sur mon visageil a continué. Évidemment, j’ai été déçu de la non-sélection pour la Coupe du monde, mais cela m’a permis de rebondir mentalement et de me remettre au travail. Aujourd’hui, je suis très fier des efforts que j’ai déployés, des réactions que j’ai eues et de ma présence ici.

En deux ans, Clauss a changé. Il poursuit sa formation à un très haut niveau qu’il ne découvre qu’à 27 ans. Il prouve à son entraîneur sceptique qu’il est capable d’être une solution fiable dans une défense à quatre, en passant de Lens à Marseille. A Marseille, il a eu du mal à être régulier, avec des hauts très élevés mais des bas plus notables, jusqu’à ce que sa direction remette publiquement en question son degré d’implication cette saison.

“La gestion du dossier Clauss relève presque de l’amateurisme”

Ça réveille des souvenirs, ça fait réfléchir, ça prend de la place

L’Alsacien a-t-il vraiment réussi ses efforts ces derniers mois pour éviter de s’épuiser avant l’Euro ? Lui seul le sait et si tel est le cas, le retour de flamme a dû être cinglant lorsqu’il est sorti blessé avant le quart d’heure de jeu contre le Chili le 26 mars. Mais Clauss s’est repris, une fois de plus, pour retrouver les Bleus à un moment donné. alors qu’il était, paradoxalement, moins unanime qu’à Lens. Mais il connaît les heures les plus sombres. Et il les combat mieux maintenant.

«Je travaille un peu avec un préparateur mentalil admit. J’ai pris confiance avec les sélections. Avoir débuté, avoir été décisif, avoir vécu des moments uniques avec ces gars-là, ça m’a mis plus en confiance. L’entraîneur m’a guidé sur un chemin : être heureux en sortant du terrain. Et serein dès l’entrée. “Je viens avec une autre conviction, une autre mentalitéil a continué. Il y a une énorme différence entre il y a deux ans et aujourd’hui. Parce que le groupe m’a très bien accueilli. J’ai des relations avec certains qui me rassurent, ça me permet d’être à l’aise.

Reste à appliquer tout cela à des hauteurs qu’il n’a jamais connues. En position assez ouverte aussi, puisque Jules Koundé part avec un peu d’avance sans vraiment faire l’unanimité, même si c’est à gauche qu’il pourrait débuter contre le Luxembourg mercredi, selon L’Equipe. Clauss a encore de belles années devant lui, mais réussir cet Euro serait déjà une manière de boucler la boucle. « Revenir en Allemagne avec le coq sur le cœur, ça réveille des souvenirs, et ça fait réfléchir, ça prend de la place. J’essaie de l’éviter, il y a quelque chose de beau à faire demain. Hier, j’y suis allé, j’y réfléchirai plus tard.. Avec certainement beaucoup de fierté.

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Jonathan Clauss, buteur et passeur contre Gibraltar.

Crédit : Getty Images

 
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