L’équipe de France de football à Bordeaux (1/5). En 1977, la « première officieuse » de Patrick Battiston

L’équipe de France de football à Bordeaux (1/5). En 1977, la « première officieuse » de Patrick Battiston
L’équipe de France de football à Bordeaux (1/5). En 1977, la « première officieuse » de Patrick Battiston

L’équipe de France jouera dimanche pour la sixième fois de son histoire à Bordeaux. La première, le 30 avril 1922 au stade Sainte-Germaine du Bouscat, reste historique car c’est la première confrontation des Bleus contre l’Espagne (défaite 4-0 devant 10 000 spectateurs). Il fallut alors attendre… 55 ans pour un nouveau match international des Tricolores, qui n’en était pas officiellement un, le 2 février 1977 contre la Roumanie (2-0). « Michel Hidalgo avait trouvé un accord avec Stefan Kovacs (entraîneur des Bleus de 1973 à 1975 avant de céder sa place à son adjoint), qui était sur le banc de la Roumanie. Il a présenté cela comme une « réunion de formation », se souvient Alain Giresse. « Michel a été à l’initiative de choisir Bordeaux parce qu’il n’habitait pas loin, à Saint-Savin de Blaye », raconte Patrick Battiston.

Pour le milieu de terrain et le défenseur, respectivement âgés de 25 et 19 ans et parmi les 12 joueurs sur 13 à moins de 7 sélections autour du capitaine Henri Michel, c’est l’occasion de se montrer. Évoluant dans une équipe des Girondins oscillant entre ventre mou et difficulté à maintenir, Alain Giresse possède déjà une cape, rappelé en septembre 1974 par… Kovacs en Pologne (0-2) mais n’a plus joué en Bleu depuis. Remplaçant au coup d’envoi, il entrera en jeu et brillera avec deux passes décisives, pour Olivier Rouyer (3e match international) et Michel Platini (sixième).

« Bordeaux n’était pas aux avant-postes. Il y avait une certaine émotion pour moi, même si elle n’était pas au niveau de ma première sélection, et notamment parce qu’elle n’avait aucune réelle valeur. J’étais un peu réservé en regardant», souligne l’enfant de Langoiran qui après sa belle performance «a joué un Suisse – France (4-0 le 23 avril 1977) et a participé à la tournée estivale en Argentine et au Brésil» mais a été dépassé par « Jean Petit, champion de France avec Monaco, et Claude Papi, finaliste de la Coupe d’Europe avec Bastia » pour le Mondial 1978.

Omar Sahnoun aussi

Patrick Battiston évolue à Metz, dans son club formateur, et ne sait pas encore que le Parc Lescure, rempli de 15 000 spectateurs selon les archives, deviendra son jardin pendant six ans (1983 à 1987 et 1989 à 1991). Il se souvient de la perte de Marius Trésor atteint d’une hernie – « il ne jouait que les grands matches, rigole-t-il – et d’un match particulier pour lui.

« Michel Hidalgo a pris la relève en 1976. J’avais déjà été rappelé mais j’étais remplaçant puis j’ai dû abandonner après avoir reçu une semelle. Cette rencontre préparait le renouveau pour donner un nouvel élan et c’était la première fois que je jouais en équipe de France. Il voulait nous faire vivre de l’expérience. C’est frustrant, j’aurais dû avoir 57 sélections, le numéro de mon département (Moselle). Ce match ne comptait pas mais j’ai rejoué juste après contre l’Allemagne”, sourit l’actuel directeur du centre de formation des Girondins, l’un des trois “débutants” de Lescure rappelé 20 jours plus tard contre la RFA (1-0) au Parc. Le gardien André Rey et le milieu bordelais Omar Sahnoun, décédé en 1980 alors qu’il portait les couleurs des Girondins, avaient également surfé sur la revue de l’effectif.

La composition des Bleus : Rey – Battiston, C. Lopez, Rio, Burkhardt – Michel, Sahnoun, Platini, Zimako – Lacombe, Rouyer. Entrés en jeu : Giresse, Baronchelli.

Les buteurs : Platini (54e), Rouyer (65e).

 
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