A Roland-Garros, l’enfer, c’est les hôtes

A Roland-Garros, l’enfer, c’est les hôtes
A Roland-Garros, l’enfer, c’est les hôtes
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Vue générale du court Philippe-Chatrier, lors du match entre la Française Alizé Cornet et le Chinois Zheng Qinwen, le 28 mai 2024, à Roland-Garros. LISI NIESNER / REUTERS

A Roland-Garros, les loges vides au bord du court central sont, chaque année, la seule promesse française assurée de faire encore le spectacle en deuxième semaine. Rien de nouveau sous le soleil, qui brille par son absence à Roland-Garros, rebaptisé depuis le début de la quinzaine le « Drench Open » (pour « trempé »). Pas besoin de fouiller très loin dans les archives pour dénicher les critiques qui alimentent le refrain.

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Mardi 28 mai, la Française Alizé Cornet a disputé le dernier match de sa carrière (simple) sur un court Philippe-Chatrier en partie nu. Mercredi, les tribunes inférieures étaient vides aux deux tiers pour la défaite de sa compatriote Caroline Garcia. Les spectateurs n’avaient apparemment rien de mieux à faire que d’assister au tennis compte tenu de la météo, d’autant que la pluie avait contraint la direction du tournoi à annuler les matchs sur les courts latéraux. Le match du numéro un français était bien sûr prévu à midi, mais les tribunes étaient tout aussi clairsemées en fin d’après-midi pour le choc spectaculaire entre Iga Swiatek et Naomi Osaka, deux quadruples vainqueurs du Grand Chelem…

Même les séances du soir ne sont pas épargnées : l’affiche Le millésime entre Andy Murray et Stanislas Wawrinka n’a pas attiré les foules pour le premier soir de la quinzaine. Et seul l’improbable premier tour entre Rafael Nadal et Alexander Zverev, qui ressemblait à une finale, a jusqu’à présent fait le plein de fans – jusqu’à la tribune présidentielle pleine à craquer. Agaçant, alors que tous les matches sont censés afficher complet, et exaspérant pour les téléspectateurs. Surtout pour ceux qui ont fait d’interminables files d’attente virtuelles mi-mars pour obtenir un précieux billet (sur le Chatrier, le prix des places varie entre 55 euros et 450 euros).

La Centrale sonne creux quand ailleurs elle déborde

Paradoxalement, la Centrale, censée être le cœur du réacteur, sonne creux alors qu’ailleurs, la marmite déborde. Sur tous les autres courts, à mesure que le jour baisse, les tribunes s’animent, s’enflamment et, parfois, dépassent les limites. Encore plus depuis les années de huis clos (et les jauges Covid-19). Jeudi 30 mai, Amélie Mauresmo a sifflé la fin de la récréation : “L’alcool dans les tribunes, c’est fini”, » a décidé le patron du tournoi. Le public boit – depuis 2023, les vendeurs se promènent même avec un réservoir de «bières express» à l’arrière – et les joueurs trinquent, en somme.

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La politique de la « chaise vide » s’est accentuée depuis la reconstruction du Tribunal Central (avec ajout d’un toit escamotable), entre les éditions 2018 et 2019. Un travail qui ne pourrait être réalisé sans l’aide de « de nouveaux partenaires », puis rappelé dans L’équipe Guy Forget, le prédécesseur de Mauresmo. Sous-entendu : il n’est pas question de déplacer les cartons plus haut, pour que leur vide soit moins remarqué. C’est le cas par exemple à l’US Open et à l’Open d’Australie (il n’y en a pas sur le court central de Wimbledon).

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