A une semaine de la divulgation des scores qui seront attribués aux 35 clubs de Super League et de Championnat, les questions sont énormes et de vraies surprises ne sont pas à exclure. La possibilité de voir Toulouse revenir dans l’élite de la Rugby League et des Dragons Catalans tient la route.
La Super League 2024 vient de décerner ses lauriers en sacrant Wigan pour la deuxième année consécutive et cette fois face aux Robins of Hull KR (9-2). Place à l’intersaison et à la prochaine compétition qui débutera le week-end du 13 au 16 février 2025, mais avec 12 ou 14 équipes ? Difficile, compte tenu du contexte économique, de passer de douze à quatorze clubs qui deviendront donc franchisés.
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Cette année, la Super League innove, abandonnant le système des hauts et des bas, comme c’est le cas depuis de nombreuses saisons. Les 35 clubs attendent désormais les fameuses notes de l’agence de marketing sportif, IMG (International Management Group), qui les évalue depuis maintenant deux ans. Rappelons que tous les clubs avaient jusqu’au 23 septembre pour envoyer les dossiers, autour des cinq domaines qui permettent à IMG de définir les notes, en fonction de la fan base (25%), des performances (25%), des finances (25%), du stade ( 15%) et la zone de chalandise (10%). Des notes allant de A à C seront attribuées et les mieux notés participeront au prochain SL. Nul doute que les Catalans, notés 16,73/20 (grade A), l’an dernier en feront partie. Mais la question est réelle pour le Toulouse Olympique, qui a obtenu le 10e score (12,97), devant les clubs de Super League de Leigh, Castleford et Londres et devant Wakefield en octobre 2023.
En cas de victoire en finale, le TO est susceptible de retrouver la Super League
Le TO vient de frapper fort en se qualifiant pour la finale du Championnat qui aura lieu samedi (20h) à Wakefield. Les Olympiens ont éliminé Bradford (21-20). Une victoire en finale leur offrirait des points bonus sur le score global (0,25 point). Et cela peut faire toute la différence dans le bilan d’un club qui regorge de points, dans sa zone de chalandise et qui est à 2 points par rapport à l’affluence (plus de 3 000 spectateurs en moyenne sur les trois dernières saisons). Pour être à 2,5 points, il faut plus de 7 000 spectateurs, ce qui est le cas des Dragons Catalans.
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Financièrement, les frais de déplacement du TO s’élèvent à 500 000 euros entre leurs déplacements et ceux de leurs adversaires en 2024 et ils ne seront pas plus importants en SL 2025. Sauf que les droits TV actuels du Championnat s’élèvent à 200 000 euros et ils sont de 1,5 million en SL . Aujourd’hui, un auditeur externe étudie et vérifie les dossiers des 35 clubs. Le retour sera effectué mardi 22 octobre auprès des clubs et officialisé dès le lendemain. Si le cas des London Broncos semble scellé, Wakefield croit en ses chances de revenir au haut niveau. Aucune garantie non plus. Mais qu’en est-il de Castleford et Huddersfield ? Les Giants (13,49) et Castleford (12,16) n’ont pas eu de résultats probants en 2024. La fréquentation à Huddersfield reste catastrophique et le stade vétuste de Castleford marche sur une corde sensible. Si Leigh (12h45) va doubler le TO grâce à ses affluences, ses résultats et le développement de ses supports de communication, Castleford et Huddersfield ont de quoi s’inquiéter. Ce qui ressemblerait à un séisme, si le TO prenait la place des Giants, berceau historique du RFL et propriété de Ken Davy, déjà farouche opposant à la présence des Dragons catalans en Super League. Que se passera-t-il s’il est battu au poteau par un deuxième club français ?
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Toulouse a goûté à la Super Ligue en 2022, avant de terminer dernier et de redescendre, non sans deux « derbies » contre les Dragons catalans qui ont réuni 8 922 personnes à Perpignan et surtout 9 168 à Toulouse, doublant leur nombre moyen de supporters. La prochaine voiture de Super League permettra aux plus chanceux d’y voir plus clair et de ne plus jouer avec la peur de la descente, en préparant l’avenir. Et c’est justement l’avenir de la compétition qui se joue sur le territoire anglais, plutôt conservateur, mais qui affiche ses ambitions de développement et d’expansion. Plus qu’une semaine à attendre, sachant que l’avenir du XIII de France se joue aussi à ce niveau et cette possibilité de retrouver deux clubs français au plus haut niveau européen.
