«J’ai vu rouge et j’ai perdu le contrôle», raconte l’accusé

À Toronto, Dallas Ly a admis à la barre des témoins lors de son procès mercredi après-midi qu’il avait tué sa mère. Le jeune homme de 23 ans est accusé du meurtre non prémédité de Tien Ly en mars 2022 dans l’est de la métropole.

Dallas Ly a plaidé non coupable à une accusation de meurtre non prémédité, bien qu’il ait déjà admis à la police l’avoir assassinée.

Avertissement : Les informations contenues dans cet article peuvent choquer certains lecteurs.

Dans ce procès, la Couronne doit établir le mobile du meurtre de la victime de 46 ans sans toutefois prouver la culpabilité de l’accusé.

Photo : Avec l’aimable autorisation de la police de Toronto

C’est un jeune homme timide, à la voix douce, vêtu d’un costume gris, qui a accepté de témoigner à son procès.

Dallas Ly affirme qu’il a dit à sa mère dans la nuit du 27 mars 2022 qu’il la quittait, mais elle lui a bloqué l’accès à l’appartement qu’ils partageaient.

En répétant les paroles de Tien Ly, il change alors de ton en criant dans sa langue maternelle avant de les traduire.

000$ de loyer », « texte » : « Elle criait qu’elle allait me tuer, que je n’avais nulle part où aller et que je lui devais 25 000 $ de loyer »}} »>Elle criait qu’elle allait me tuer, que je n’avais nulle part où aller et que je lui devais 25 000 $ de loyer.il a dit.

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Tien Ly entre dans l’ascenseur de son immeuble pour monter au 9ème étage. Il ne lui reste plus que quelques minutes à vivre.

Photo : AVEC LA COURTOISIE DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L’ONTARIO

Son avocate, Jessyca Greenwood, a pris soin de lui faire dire qu’il ne devait aucun argent à sa mère.

Dallas Ly dit que sa mère était en colère, mais il a continué à lui dire qu’il ne voulait plus vivre avec elle.

Viens ici pour que je puisse te tuer, cria-t-elle.» déclara-t-il, soulignant que Tien Ly ne s’était pas mis en colère.

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Jessyca Greenwood, l’avocate de Dallas Ly (en haut à droite), affirme qu’il a été victime d’intimidation lorsqu’il était enfant et qu’il a agi de manière impulsive parce qu’il souffre de stress post-traumatique.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Dallas Ly affirme qu’il ne lui répondait pas, mais qu’il voulait quand même quitter l’appartement.

J’avais déjà emballé mon matériel de camping, mes vêtements et mon sac à dosil poursuit en disant que sa mère l’a alors traité d’ingrat, faisant référence à sa sœur.

J’ai amené ta tante du Vietnam, vous êtes tous les deux dans le coup, mais j’espère que vous finirez affamé dans la rue Yonge ; si tu meurs, je ne visiterai jamais ta tombe.

Une citation de Dallas Ly répétant des mots qu’il attribue à sa mère

Il ajoute que sa mère a commencé à le frapper avec son poing, qu’il a essayé de se protéger, mais qu’elle criait à pleins poumons. Je vais te tuer toi et ta tanteaurait-elle dit avec véhémence.

>>Une illustration judiciaire.>>

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Dallas Ly ne versera jamais de larmes lors de son témoignage en se souvenant du meurtre.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Dallas Ly souligne qu’il vu rougequ’il perdu le contrôle et qu’il a saisi un couteau de chasse et l’a agité devant elle avant de la poignarder mortellement au cou.

Elle est immédiatement tombée au sol, j’ai laissé tomber le poignard et je suis allé me ​​laver les mains tachées de sang.il a dit.

Il souligne qu’il est ensuite allé écouter de la musique dans sa chambre.

Je l’ai appelée au travail car il se faisait tard et elle n’était toujours pas rentrée à la maison, mais pas de réponse.déclare-t-il.

>>Une illustration judiciaire du procès.>>

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L’avocat de la défense Greenwood a déclaré à son client qu’il ne s’était jamais plaint et n’avait jamais contesté sa mère.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Le jeune homme ajoute qu’il s’est alors rendu compte deux heures plus tard de ce qu’il venait de faire, qu’il a paniqué et est revenu à l’entrée pour la décapiter.

Je voulais la couper en morceaux, mais c’était trop dégoûtant, alors j’ai décidé de cacher son corps dans des sacs poubelles et de le jeter dans un parc.souligne-t-il.

Il souligne qu’il a nettoyé l’appartement avant de partir. Il confirme en outre que c’est bien lui qui est visible sur les vidéos des caméras de surveillance de son immeuble et du quartier.

>>Capture d'écran de Dallas Ly depuis la caméra de surveillance de l'ascenseur de l'immeuble de la victime.>>

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Dallas Ly quitte l’appartement de sa mère où il vit avec un chariot d’épicerie rempli de sacs poubelles.

Photo : AVEC LA COURTOISIE DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L’ONTARIO

Dallas Ly a ajouté qu’il avait laissé les sacs dans un terrain vague sur Eastern Avenue, au sud de son appartement.

Je me sentais tellement coupable que j’ai laissé le chariot là-bas avant de rentrer chez moisouligne-t-il.

Une évasion en fuite

Dallas Ly dit que sa première pensée a été de retourner au Vietnam. Il dit qu’il a pris son passeport et quelques vêtements et qu’il s’est rendu à l’aéroport Pearson, mais qu’il n’y avait pas de vol cette nuit-là.

Il ajoute qu’il s’est ensuite rendu à Niagara Falls, aux États-Unis, parce qu’il pensait s’envoler pour New York. Sans succès.

>>Capture d'écran de Dallas Ly issue d'une vidéo de surveillance du couloir menant de l'ascenseur au hall de son immeuble.>>

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Dallas Ly marche à reculons dans le couloir qui mène de l’ascenseur au hall de l’immeuble de la victime. Il était 23 heures passées le dimanche 27 mars 2022.

Photo : AVEC LA COURTOISIE DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L’ONTARIO

Dallas Ly conclut qu’il est ensuite retourné au pays pour dormir dans un motel à Hamilton la première nuit, puis à l’Armée du Salut les nuits suivantes.

Il confirme qu’il a envoyé des SMS à ses amis et qu’il les a même appelés parce qu’il ne savait pas quoi faire.

Il affirme que leurs messages de soutien lui ont donné la force de s’adresser aux autorités et d’assumer l’entière responsabilité de ses actes.

>>Capture d'écran de Dallas Ly depuis la caméra de surveillance du hall de son immeuble.>>

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Dallas Ly rentre bredouille dans son appartement après l’avoir quitté plus d’une heure. Il est désormais minuit passé, le 28 mars 2022.

Photo : AVEC LA COURTOISIE DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L’ONTARIO

Ils m’ont dit que j’étais toujours une bonne personnese souvient-il, précisant qu’il n’avait jamais ressenti une telle affection de sa vie.

Un antidouleur

Dallas Ly a déclaré à M. Greenwood que sa mère avait commencé à le battre à l’âge de 6 ans, lorsqu’il avait échoué à un test d’orthographe à l’école. J’ai toujours eu des difficultés en classeprécise-t-il.

Il affirme avoir d’abord grandi dans une maison de l’avenue Pape, principalement avec sa mère. ans”, “texte”: “Mon père nous a quitté quand j’avais 11 ans″}}”>Mon père nous a quitté quand j’avais 11 ansil a dit.

Il ajoute que sa mère lui a annoncé un mois plus tard que son père était décédé au Vietnam. Je l’ai cru, c’était terrible, j’ai dépriméil continue.

>>Une illustration judiciaire du procès.>>

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Le procureur Jay Spare regarde des photos de Dallas Ly torse nu que l’avocat de l’accusé projette sur les écrans. On peut voir les cicatrices des blessures qu’il a subies au dos.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Dallas Ly explique cependant que la police lui a révélé lors de son arrestation qu’elle avait contacté son père et qu’il s’est rendu compte que sa mère lui avait menti.

Il n’a également que de bons mots pour ses grands-parents et sa tante Huyen, qu’il décrit comme des personnes merveilleux, touchant et généreux.

Il avoue que sa relation avec sa mère a toujours été difficile, notamment lorsqu’il était à l’école, et qu’il n’a connu que deux événements heureux dans sa vie : un voyage en famille aux chutes du Niagara, puis au Vietnam.

>>Une illustration judiciaire du procès.>>

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La sœur de la victime, Huyen Ly, répond à l’avocate de son neveu Dallas Ly (au premier plan à gauche), Jessyca Greenwood. Elle est assistée d’un traducteur anglais-vietnamien.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Dallas Ly dit qu’elle l’a sanctionné pour un comportement qu’elle désapprouvait ou pour ses mauvais résultats scolaires, dès son plus jeune âge, avec des gifles sur les mains et au visage.

En grandissant, elle me battait avec un gratte-dos en bambou et un crochet, me disant que j’étais stupide et que je manquais des opportunités.

Une citation de Dallas Ly, accusé

Le jeune homme se souvient que la sévérité de la punition variait selon la sévérité de l’humeur de sa mère.

Il confirme avoir avoué à un ami que sa mère le battait lorsqu’elle l’avait surpris en train de pleurer un jour à l’école. Je pensais que c’était normal d’être puni comme çaconclut-il.

Il admet qu’il n’a jamais prévenu la direction de son école, car sa mère lui avait dit que cela ne ferait que faire honte à la famille.

Son témoignage se poursuit jeudi.

 
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