Patrick Roy pourrait en trouver longtemps à New York

Patrick Roy pourrait en trouver longtemps à New York
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Le simple fait que Patrick Roy ait guidé les Islanders vers les séries éliminatoires avec une poussée gagnante en fin de saison relève presque du miracle. Il ne faut pas en conclure qu’il est sorti du bois à New York, loin de là.

• Lire aussi : Élimination des Islanders : « J’ai l’impression qu’on méritait mieux » – Patrick Roy

Éliminées en cinq matchs par les Hurricanes, les troupes de Roy ont connu des difficultés, mais on a senti les rivaux aux commandes.

Les Islanders n’ont perdu le dernier match que par plus de deux buts et dans ce cas, le sixième but des Canes a été marqué dans un filet désert.

Bref, ils étaient dans le match, ils se sont battus, mais ils n’ont jamais réussi à marquer plus de trois buts dans un match. Leur attaque manquait de punch et était contrôlée, ce qui fait qu’ils n’ont jamais pu provoquer la surprise espérée par de nombreux partisans québécois alignés derrière Patrick Roy.

Une défense coriace

Sans rien enlever à Roy, au contraire, le scénario qui se réalisait était tout à fait prévisible.

De toutes les équipes qualifiées pour les séries éliminatoires, ses Islanders avaient le deuxième pire différentiel de buts, soit -17. Seuls les Capitals, une équipe à la croisée des chemins, ont fait pire à -37.

Patrick Roy n’a pas caché en acceptant le poste que son principal défi allait être d’assumer le jeu défensif. Les Islanders ont fait mieux à cet égard sous sa direction, mais l’as de sa brigade, Noah Dobson, reste avant tout reconnu pour son flair offensif.

Plus démoralisant encore, leur désavantage numérique a été le moins efficace de la ligue cette saison (71,5 %) et en séries éliminatoires, le taux de réussite de 66,7 % était encore pire.

Avec une fiche de 20-12-5 en saison régulière, Patrick Roy a accompli beaucoup de choses malgré un atterrissage dans une situation qui n’était pas tout rose.

Les mains liées

Crédit photo : MARTIN ALARIE / AGENCE QMI / LE JOURNAL DE MONTRÉAL

Le directeur général Lou Lamoriello a accordé de gros contrats à des joueurs qui ne produisent pas à la hauteur des attentes.

Anders Lee est le vaillant capitaine, mais à 8,95 millions pour 37 points, on a vu un meilleur investissement. Jean-Gabriel Pageau a du coeur à revendre, mais à 5 millions par an pour les deux prochaines saisons, ce n’est pas l’idéal.

Matthew Barzal a connu sa meilleure production offensive depuis sa première année en 2017-2018, mais il n’a pas vraiment mené l’équipe aux séries éliminatoires avec deux buts.

Les Islanders ont la tête coincée dans le plafond salarial et ce n’est pas comme si Roy et Lamoriello seraient capables d’améliorer la situation en faisant appel à Cizikas.

Puisqu’ils se situent au milieu du peloton, ils auraient pu être à la fois acheteurs et vendeurs à la date limite des échanges, mais ils n’ont pas eu carte blanche. Pas moins de 10 de leurs joueurs sont titulaires de clauses de non-échange.

De telles clauses ne constituent pas un obstacle absolu au moment de conclure une transaction, mais elles compliquent les négociations.

Peu d’espoirs brillants

Si au moins l’équipe disposait d’un grand nombre d’espoirs de premier plan, les Islanders pourraient penser que l’avenir à court terme s’annonce prometteur, mais ce n’est pas le cas. C’est là que ça fait le plus mal.

Le plus récent choix de première ronde des Islanders était l’attaquant Simon Holstrom… en 2019. À sa première vraie saison complète cette année à 22 ans (il a disputé 50 matchs l’an dernier), il a été limité à 25 points.

L’année dernière, les Islanders n’avaient que cinq choix au repêchage. Même chose en 2022.

Le Hockey News, dans son évaluation des banques d’espoirs de chacune des 32 équipes, considère que celle des Islanders est l’une des « moins impressionnantes de la ligue ».

Le journaliste Scott Wheeler, du site The Athletic, est encore plus cinglant en classant les Islanders bon dernier. Il dit que le groupe « manque sérieusement de potentiel et ne produira probablement que des joueurs de profondeur ». Il n’a classé aucun espoir des Islanders sur sa liste des 100 meilleurs.

Pas facile

Bref, il est légitime de se demander s’il n’aurait pas été préférable que les Islanders implosent et améliorent leur situation au repêchage plutôt que de se qualifier pour les séries éliminatoires sur une fesse.

Évidemment, il suffit de connaître un peu Patrick Roy pour savoir qu’il est hyper compétitif et qu’il n’aurait pas apprécié que son équipe tombe à l’eau.

Tout de même, en regardant l’effectif en place, le banc d’espoirs vide et l’ambiance plutôt tiède de la toute nouvelle UBS Arena trop souvent vide, on ne peut s’empêcher de se dire qu’à moins de changements drastiques, Patrick Roy est condamné à faire beaucoup avec peu.

Et ça aurait été tellement captivant de le voir derrière le banc d’une équipe qui a de l’avenir devant elle, dans un marché en pleine effervescence comme lui pour le hockey.

 
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