un accusé déficient et capable d’une « grande colère »

un accusé déficient et capable d’une « grande colère »
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Pendant plus de six heures, le tribunal s’est attaché à analyser la personnalité de ce garçon, âgé de près de 21 ans au moment des faits, 25 ans aujourd’hui, souffrant de troubles limites, mais d’aucun trouble psychologique ou neuropsychique n’ayant pu altérer ou abolir. son discernement. Il était sous tutelle renforcée au moment des faits.

Pantalon de jogging noir à rayures blanches, barbe noire courte, lunettes ovales vissées sur le nez, depuis le banc des accusés, Steven Baffou répond de manière aseptisée à toutes les questions. Comme si ses réponses étaient déconnectées de ses émotions. Un trait de son caractère qui apparaît dans le rapport de l’enquêteur de personnalité.

A la barre, elle décrit « un jeune déficient émotionnellement et intellectuellement, intolérant à la frustration. Capable d’une colère imprévisible. Qui a été construit avec un manque d’ancrage, un père violent.

dit Steven. « Un jour, mon père m’a menacé avec un couteau parce que je n’avais pas de pyjama. Il m’enfermait souvent dans le coffre de la voiture pour me punir. » Son père a été condamné à 18 mois de prison dont six mois pour ces violences et, à quatre ans, Steven a été placé en prison. « Il y a eu quelques gifles, c’est tout », minimise Jean-Christophe Guittonneau, aux commandes.

Quand on lui demande pourquoi il a viré son fils à 17 ans, pourquoi il n’a pas essayé de l’aider ou de l’alerter alors que Steven lui a adressé de multiples menaces de mort et vidéos violentes…, il enfonce le clou. « C’est dommage que sa mère n’ait pas mieux pris soin de lui que ça. »

Sa mère, enquêteuse de personnalité, la décrit comme « toujours dans le déni des problèmes intellectuels ou comportementaux de son fils ». qu’elle idolâtre. Une relation toxique, au point que “la question d’une relation incestuelle avec sa mère s’est toujours posée”.

« Mon fils est impeccable »

A la barre, elle réfute tout. « Mon fils est impeccable, serviable, gentil. » « Mais quand il te frappe, il est toujours gentil ? », s’étrangle la présidente Marie-Dominique Boulard-Paolini, qui rappelle la condamnation de Steven en 2019 pour avoir frappé et mis un coup de genou à sa mère au visage. «Cela n’est arrivé qu’une seule fois», assure-t-elle lorsque le dossier certifie le contraire. « Vous avez décrit à la police ses crises hystériques, ses bras raidis le long de son corps, ses yeux meurtriers… » « C’était un faux témoignage. »

Et le meurtre de Grace ? “Je sais que c’est grave, j’ai fait des crises d’asthme”, mais “le seul violent, c’est son salaud de père”. “Et c’est vous qui lui avez demandé d’arrêter ses médicaments”, ajoute M.e Rachid Rahmani, l’avocat des parties civiles. “Oui, les enfants adoptés sont des jetons, je pensais qu’il n’en avait pas besoin.” Ce traitement destiné à réguler l’humeur de l’accusé était au cœur des débats. “Pourquoi l’as-tu arrêté?” », demande le président. “Ça m’a épuisé.” « Et tu sentais que tu étais plus en colère, plus violent sans traitement ? » « C’était bouillant », raconte l’accusé. Pourquoi ne pas les reprendre ? “Je ne savais pas comment me fournir.”

La sexualité de Steven Baffou a également été scrutée. “Les éducateurs de l’IME témoignent que vous vous êtes masturbé devant eux.” Il affirme n’avoir jamais eu de relations sexuelles avec une femme, mais trois fois avec des hommes, « à l’extérieur », et avec un détenu en prison.

Une dernière relation dont il assure qu’elle était consensuelle, malgré une plainte déposée pour viol. “Comment voulez-vous qu’on vous croie si vous mentez sur une chose aussi grave”, note le procureur général Mathieu Auriol. “Alors tu as tendance à aimer les hommes?” » « Non, les deux. »

L’enquêteur en personnalité constate « une vision dégradée de la femme ». Un rapport aux femmes et à la sexualité qui sera réexaminé ce mardi, pour tenter de comprendre cet déferlement de violences.

 
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