«Nous visons une médaille, c’est le but»

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Par Baptiste Ringeval
Publié le

28 avril 24 à 7h30

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20 ans plus tard, Audrey Cayol et l’équipe de de basket-fauteuilreviennent aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Pour Columérie, 43 ans, ce seront ses deuxièmes Jeux après une Première participation en 2004 à Athènes.

C’est un passionné inconditionnel de son sport, il a débuté, valablement, à 5 ans. Un malheureux accident alors qu’il pratiquait sa discipline aurait pu le décourager. Il n’en sera rien, en 1998, deux ans après son accident, il rejoint le club de Meaux. Il effectuera un passage professionnel en Italie, de 2008 à 2011, puis il reviendra en Seine-et-Marne. Il a un statut semi-professionnel comme son jeune coéquipier et est conseiller en vente par téléphone.

Il revient au Pays Briard sur cette première expérience en 2004 et sur ses attentes pour Paris 2024.

Racontez-nous votre première expérience paralympique à Athènes en 2004.

Ce fut une expérience très, très forte pour moi. C’était ma première compétition que je faisais avec l’équipe de France. J’ai commencé la préparation avec eux en 2003, nous avons fait différents stages et tournois, et à ma grande surprise, j’ai été sélectionné pour les Jeux d’Athènes. L’atmosphère était incroyable. Par contre, sur le plan sportif, ça ne s’est pas très bien passé, on termine avant-dernier.

20 ans plus tard, vous revenez aux Jeux Paralympiques en tant que capitaine et leader de cette équipe de France, qu’est-ce que cela provoque chez vous ?

C’est pour moi une grande fierté. Là encore, je ne m’attendais pas du tout à être nommé capitaine. Ce sont mes coéquipiers qui m’ont demandé d’être capitaine, mission que j’ai acceptée avec plaisir. Je ferai tout pour pousser les joueurs à tirer le meilleur d’eux-mêmes.

Audrey Cayol (à gauche) et Louis Hardouin, habitants de Coulommiers, seront aux et joueront dans la célèbre salle de Bercy. ©LPB

Comment jugez-vous cette équipe de France ? Quelles sont les forces et les faiblesses ?

Notre plus grande force est clairement l’attaque depuis des années et des années. En revanche, ce qui nous manque le plus, c’est le côté défensif. Nous avons vraiment eu de gros écarts, mais nous avons beaucoup travaillé ces 3/4 dernières années. C’est l’arrivée d’un nouvel entraîneur dans le staff, arrivé avec nous l’année dernière, qui est un ancien joueur britannique et qui est le défenseur, qui nous a permis de travailler au maximum cet aspect de notre jeu. Et cela a porté ses fruits, car c’est vraiment ce qui nous a permis de nous qualifier pour les Jeux Paralympiques de cette année. Dans tous les matches du tournoi de qualification, nous avons concédé moins de 60 points par match, même si nous affrontions de grandes nations comme le Canada, les Pays-Bas et l’Iran.

Un tournoi de qualification maîtrisé

La performance était belle mais peu de gens se rendent compte de l’exploit, deux Columériens, basketteurs-fauteuils du CS Meaux, Louis Hardouin et Audrey Cayol, seront aux Jeux Paralympiques du 28 août au 8 septembre après s’être qualifiés avec brio lors du tournoi de qualification d’Antibes.

Lors de l’événement, la France était la seule nation à remporter ses quatre matches. Les résultats du tournoi d’Antibes (8 nations). La France bat l’Iran, 63-62, la France bat le Canada, 61-55, la France bat les Pays-Bas, 48-43. Finale pour l’adhésion aux Jeux Olympiques, la France bat le Maroc, 87-60. Les points, Louis Hardouin (1 point, 0, 0 et 6 points), Audrey Cayol (12 points, 14, 8 et 8 points).

Qualifications pour les Jeux Paralympiques de Paris. France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Espagne, Allemagne, USA, Australie, Canada.

Quel est l’objectif pour Paris 2024 ?

Clairement, compte tenu de nos progrès ces dernières années, l’objectif est la médaille. C’est largement jouable, la plupart des 8 équipes qualifiées ont déjà battu des as, donc il y a vraiment de quoi s’attendre devant notre public. Après, et ils seront difficiles à battre, les favoris sont les USA, qui sont champions du monde en titre.

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De plus, quoi qu’il arrive, il n’y aura pas de matchs faciles, il n’y a que 8 équipes en compétition, donc les meilleures nations.

A 43 ans, quelle sera votre prochaine étape après Paris ?

J’ai eu une blessure majeure à l’épaule il y a 5 ans où j’ai eu une rupture de 3 tendons. Je me suis dit, je me soigne, je reviens doucement et si j’arrive à retrouver mon niveau, mon objectif principal sera de me qualifier pour les Jeux Paralympiques. L’objectif est atteint, maintenant je ne me pose pas encore de questions sur la suite de ma carrière. Evidemment à 43 ans, ça commence à être dur, mais après dans le handisport, on peut aller plus loin, il n’y a que le haut du corps qui travaille. Récemment, à Antibes, dans l’équipe d’Italie, il y avait un joueur de 51 ou 52 ans qui était encore à un bon niveau. Donc pour le moment, je ne pose pas la question, on verra d’ici fin août comment ça se passe.

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