« Un salaire monstrueux qui fut le début de ses ennuis »

« Un salaire monstrueux qui fut le début de ses ennuis »
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Le 29 novembre 2018, Thomas Didillon était dans le but d’Anderlecht, brassard de capitaine au bras. Le match n’est pas resté dans les mémoires (0-0 contre Trnava en Ligue Europa) mais il souligne le parcours du gardien français au Sporting. En deux saisons, il était devenu l’un des cadres, tant au RSCA qu’en Pro League où il était l’un des acteurs médiatiques régulièrement sous le feu des projecteurs.

Mais aujourd’hui, plus personne ne parle de Thomas Didillon. Beaucoup sont même incapables de donner le nom de son club actuel. Comme s’il avait disparu de la surface de la Terre. Il ne faut cependant pas chercher bien loin : depuis le début de la saison, il s’entraîne avec des joueurs de la D4 belge, l’équipe du Cercle B (D2 VV A). Une décision de la direction brugeoise qui ne voulait plus de lui à son retour de Monaco où il était prêté l’année dernière.

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Sur les 25 derniers mois, Didillon n’a disputé qu’un seul match officiel, contre Rodez en Coupe de (2-2, élimination aux tirs au but). Pour retrouver des traces de son dernier match en Belgique, il faut remonter à février 2022. À 28 ans, tout cela ressemble à un gros gâchis. Mais comment en est-on arrivé là ? “Tout commence avec la signature de son contrat au Cercle à l’été 2020répond l’un de ses anciens coéquipiers. Pour le convaincre de le faire venir alors qu’il était encore titulaire à Anderlecht jusqu’à ce que Vincent Kompany le chasse, le Cercle lui a proposé un contrat monstrueux. Un salaire qu’on ne voit pas souvent en Belgique. Ce fut le début de ses ennuis.

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Thomas a investi et doit rembourser un prêt à la banque. Si son salaire avait baissé, il aurait été débordé financièrement.

Avec Didillon, la direction brugeoise (et propriétaire monégasque) a voulu crier haut et fort ses ambitions. Des ambitions qui emmènent aujourd’hui le Cercle vers les Champions Playoffs. Mais bien qu’il ait disputé 59 matches officiels, le Français n’a pas porté l’équipe autant que l’imaginaient les dirigeants. “Un bon gardien, discret dans le vestiaire et qui ne s’exprime quasiment jamais dans le groupe. Il n’était pas là pour faire des vagues. », décrit un ancien coéquipier. Pas vraiment le profil de leader pour les jeunes que souhaitait le Cercle.

Son salaire commence alors à interroger les patrons brugeois. Il y a d’abord eu le prêt à Monaco la saison dernière, où il était le numéro 2 de l’effectif de Philippe Clément. Puis, à son retour, l’annonce que le Cercle ne comptait plus sur lui. “Thomas était prêt à partir mais les offres reçues ont fait baisser énormément son salaire. De plus de la moitiéexplique un ami du gardien français. Thomas a donc demandé une compensation financière, comme cela arrive régulièrement dans ce type de dossiers, mais le Cercle a refusé. Thomas a donc décidé d’effectuer sa dernière année de contrat, sachant que ce serait une année blanche.

Car pour Didillon, pas question de renoncer à son salaire. “En signant son contrat de quatre ans au Cercle, il a lancé plusieurs investissements, avec un prêt qu’il doit rembourser à la banque chaque mois. Si on divise sa fiche de salaire en deux, il sera débordé financièrementprécise son ami. Les gens imaginent que les footballeurs sont riches mais il faut rentabiliser quelques années de carrière pour s’assurer un bel avenir.

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Il étudie et rêve du championnat néerlandais

Cela fait déjà longtemps que Didillon pense à l’avenir. Depuis plusieurs mois, il étudie pour obtenir un baccalauréat en administration des affaires. Et il a investi dans une société française qui aide et conseille les sportifs sur le plan administratif et juridique. Ce n’est pas sur le terrain mais dans les coulisses du sport qu’il envisage une seconde vie, celle sans crampons.

Mais il n’a que 28 ans, un âge encore relativement jeune pour un gardien de but. A l’expiration de son contrat au Cercle, le 30 juin, il espère rebondir. “Mais il lui faudra trouver un club où l’on regardera son CV dans son intégralité, dit son ancien coéquipier. Certains diront qu’il était encore le deuxième gardien de Monaco en 2022-2023 mais d’autres verront qu’il manque complètement de rythme et qu’il faudra du temps pour le relancer.

Thomas Didillon en est conscient mais cela ne l’empêche pas d’avoir un rêve : l’Eredivisie. Le championnat néerlandais lui permettrait de jouer dans le pays de son partenaire, tout en tournant, sans doute pour de bon, un long chapitre belge, dix ans après son arrivée à Seraing où il était prêté par le FC Metz.

 
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