Mathieu Blanchard : « Depuis quelques jours, je dors mal la nuit. »
Mathieu, comment sortez-vous de cette polémique et que répondez-vous aux critiques ?
« Je suis totalement abasourdi par le caractère disproportionné de cette histoire. Nous sommes tombés dans un nid de guêpes et dans un contexte où la Patrouille des Glaciers, événement emblématique, fait l’objet de critiques environnementales. J’ai aussi découvert que l’armée suisse faisait l’objet de graves accusations de corruption… En tant que personnalité publique, j’ai l’habitude de recevoir des critiques mais c’est un 1%. Là, j’ai fait l’objet de dizaines de messages haineux et racistes sur les réseaux sociaux. Il y a bien plus que du « French bashing ». Depuis quelques jours, je ne dors pas bien la nuit. »
Avez-vous des regrets d’avoir demandé cette exemption à l’égard de ceux qui ont été victimes des annulations ?
« Je ne regrette pas que les coproducteurs de la websérie aient demandé une dérogation. Nous devions quitter le Valais samedi matin en raison du mauvais temps. En fait, c’est Alexis Blanc (le journaliste qui a créé le projet) qui a obtenu cette dérogation et qui nous a appelé. Nous avons eu 5 secondes pour répondre et j’ai ensuite pensé au projet de websérie à réaliser, à toutes les personnes impliquées dans l’aventure, à l’objectif de mettre en valeur le travail des militaires, des bénévoles, des médecins, de nos partenaires.
Je regrette simplement que l’armée ne nous ait pas informé de la réglementation en cas d’annulations sur l’absence de dérogations et que cette dérogation ait pu poser problème en suscitant des réactions. Là, j’aurais agi différemment. Il faut savoir que d’autres personnes ont eu des dérogations comme les trois jeunes Suisses vainqueurs de la petite patrouille qui sont sous contrat avec l’armée mais ça ne pose pas de problème. »
Vous comptiez participer au trail Sierre-Zinal, la course des cinq 4000, le 10 août prochain, pourriez-vous abandonner ?
« Je m’interroge sur la participation à cette course qui m’a servi de préparation idéale en 2022 avant l’UTMB où nous sommes passés sous les 20 heures avec Kilian Jornet. Sierre-Zinal est la même région du Valais. Même si j’ai reçu des messages de soutien de la part de Valaisans qui avaient honte des messages racistes et haineux envoyés à mon encontre. Je verrai si le climat s’est calmé.
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