4 maladies non transmissibles causant 83% des décès au Maroc

Les dépenses des caisses de gestion de l’assurance maladie pour un groupe de quatre maladies non transmissibles représentent 75% de leurs dépenses, a indiqué mardi à Salé, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb. Au Maroc, 83% des décès sont imputables à ces maladies.

S’exprimant lors de la journée de présentation de l’état des lieux de la prise en charge des MNT et du plan d’action multisectoriel 2023-2024, Ait Taleb a affirmé que le fardeau économique des maladies non transmissibles (MNT) serait plus lourd, tant en termes de perte de productivité et en termes de dépenses de santé,

Selon lui, ces 4 maladies, le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale chronique terminale et les cancers, représentent un grand défi pour les systèmes de santé et les gouvernements.

“L’enquête nationale Stepwise, réalisée en 2018 auprès de la population marocaine âgée de plus de 18 ans, a révélé des prévalences élevées, tant des maladies non transmissibles que de leurs facteurs de risque”, a indiqué le ministre, notant que l’enquête a détecté une hypertension artérielle chez 29% des population adulte, diabète dans 10,6% et pré-diabète dans 10,4%, surpoids dans 33% et obésité dans 20%, consommation quotidienne d’au moins cinq portions de légumes et de fruits chez moins de 25% de la population marocaine.

Il a ajouté que le Maroc “enregistre chaque année plus de 43.000 nouveaux cas de cancer, un groupe de maladies nécessitant une prise en charge très lourde, sans quoi les conséquences sont sans aucun doute mortelles”.

Le ministre de la Santé a également évoqué la santé mentale qui « constitue également un lourd fardeau pour les personnes touchées, leurs familles et la société », ajoutant également le système de santé. Il a indiqué qu’au Maroc, 26% de la population âgée de plus de 15 ans souffre de troubles dépressifs, 9% de troubles anxieux, 1% de schizophrénie et que le taux de mortalité par suicide s’élève à 7,2 pour 100.000.

Ces pathologies et leurs facteurs de risque constituent un défi majeur auquel sont confrontés tous les systèmes de santé et les gouvernements désireux d’améliorer l’état de santé de leurs populations, a-t-il souligné.

Concernant le Maroc, le ministre de la Santé a indiqué qu’il œuvre pour que la généralisation de la protection sociale soit effective et que l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) soit généralisée, conformément aux dispositions de la loi 09-21, dans une perspective de Santé Universelle. Couverture.

Le ministre a estimé que cela contribuerait à réduire les inégalités d’accès aux soins et allégerait le fardeau économique supporté par les patients, en particulier ceux souffrant de maladies graves et coûteuses.

Selon un document du ministère de la Santé, la situation épidémiologique nationale concernant les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque présente une situation extrêmement préoccupante au Maroc, puisque 83% des décès sont imputables à ces maladies MNT.

Les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques représentent 24% des décès prématurés chez les Marocains âgés de 30 à 70 ans, selon les données de l’OMS pour l’année 2022.

Le Maroc, grâce à ses réalisations et avancées en matière de santé, est le pionnier de tous les pays de la région de la Méditerranée orientale dans plusieurs domaines et est toujours considéré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un premier pays prioritaire en ce qui concerne la mise en œuvre des interventions développées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). organisation, a indiqué la représentante de l’OMS au Maroc, Maryam Bigdeli, dans un discours lu en son nom par le coordonnateur des systèmes de santé au bureau de l’OMS au Maroc, Hafid Hachri.

Maryam Bigdeli a affirmé que l’OMS soutenait le ministère marocain de la Santé dans la mise en œuvre de la stratégie nationale multisectorielle de prévention et de contrôle des MNT à travers une série de projets et d’activités.

De son côté, la représentante d’ONU Femmes-Maroc, Myriem Noussairi, a souligné que les femmes sont touchées de manière disproportionnée par ces maladies au Maroc, appelant à adopter une approche systémique et intersectorielle pour comprendre les disparités entre les femmes et les hommes et les réalités socioculturelles et économiques. facteurs qui exacerbent ces écarts et à agir pour améliorer l’accès des femmes aux services de dépistage, de traitement, de soins et de suivi.

Lors de cette présentation, la Charte nationale de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles a été signée par 17 partenaires stratégiques, dont 11 secteurs gouvernementaux, ainsi que 2 institutions publiques et 4 organisations non gouvernementales.

Cette charte a été paraphée, à cette occasion, par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, le ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, le directeur Le général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Hassan Boubrik, le directeur général de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), Khalid Lahlou, ainsi que le président de la Fédération nationale agroalimentaire (FENAGRI), Abdelmounim El Eulj, et la directrice générale de la Fondation Saham, Ghalia Benabdeljelil.

 
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