Le Breton a remporté le contre-la-montre (C2) ce mercredi à Clichy-sous-Bois.
In Clichy-sous-Bois
2 secondes 16. Un souffle. De quoi creuser l’écart avec le Belge Ewoud Vromant et décrocher la médaille d’or du contre-la-montre (C2) sur un parcours technique (14,2 km) autour de Clichy-sous-Bois. Alexandre Léauté (23 ans, victime d’un AVC à la naissance et privé de 95 % de puissance à la jambe droite), déjà sacré sur 3000 m sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines, prend une deuxième médaille d’or. Celle du plaisir. En zone mixte, il s’est confié. Comblé. Extraits.
La course : « C’est tellement bien ! Ce n’était pas facile. C’était assez compliqué, j’ai essayé de gérer mon effort du mieux que j’ai pu. J’ai entendu dire que j’étais en retard au premier intermédiaire mais je ne me suis pas découragé et je savais que c’était la deuxième partie qui me serait la plus bénéfique alors j’y ai mis tout ce que j’avais. »
La transition piste-route : « Ce qui était compliqué, c’était la fatigue. Tous mes adversaires n’avaient fait qu’une seule épreuve, j’en suis à ma quatrième, c’était plus compliqué physiologiquement que mentalement. »
Le parcours en Seine-Saint-Denis : « Au début, j’étais très sceptique car quand on voit tous les athlètes qui ont des lieux magnifiques comme le Grand Palais pour l’escrime, Versailles pour l’équitation… Je pensais qu’on avait été un peu délaissés à Clichy, mais quand le circuit est fermé et qu’il y a du public, il n’y a pas de problème. Il y avait du monde sur le parcours. Surtout à l’arrivée, c’est là que c’était le plus important car mentalement, c’était violent. Le dernier kilomètre après la dernière côte était vraiment très très compliqué mentalement et c’est là qu’il y avait le plus de monde, ça m’a aidé mentalement. Il y avait même des bénévoles qui encourageaient à chaque intersection, c’était génial. »
“La première médaille d’or sur la route. Elle récompense beaucoup de travail. Depuis que Mathieu (Jeanne, coach de l’équipe de France) m’a eu, j’ai passé beaucoup de temps sur le chrono, j’ai galéré dessus. Il y a eu des moments où je détestais ce vélo, ça vaut le coup aujourd’hui et je suis très content d’avoir passé au moins deux jours par semaine dessus pour obtenir ce résultat.”
Et maintenant le dernier événement, la course sur route : « Il va s’agir de prendre du plaisir. Mes Jeux sont une réussite quoi qu’il arrive, je suis vraiment très content. Il va s’agir de prendre du plaisir et de me sacrifier pour Thomas (Payronton-Dartet) samedi pour qu’il puisse lui aussi profiter d’une médaille et d’une Marseillaise devant le public français. »
