Mercredi matin, la cour d’appel de police d’Arlon, siégeant avec trois juges dans la salle correctionnelle, a traité du dossier contre le cabinet médical du docteur Kamal Mitri, cardiologue et également échevin à la mobilité d’Arlon. Le parquet a fait appel du jugement du tribunal de police qui l’avait acquitté des accusations de délit de fuite et de défaut de comparution à la convocation des autorités judiciaires.
Le 5 novembre 2020, une dame a porté plainte contre le propriétaire d’une voiture Volvo qui aurait endommagé la sienne alors qu’il se garait rue de Diekirch à Arlon. Des caméras de surveillance ont permis d’enregistrer les coordonnées du propriétaire. L’accusation a convoqué à deux reprises le Dr Mitri pour entendre sa version. À chaque fois, il ne s’est pas présenté, ce qui explique pourquoi il est poursuivi.
« J’ai beaucoup d’estime pour le vice-procureur du roi Yannick Rosart, déclare d’emblée, Me Marc Kauten, dans sa plaidoirie, mais là je suis très déçu de sa position. A Arlon, il y a des caméras partout. En regardant les images, on voit une manœuvre, mais on ne voit ni choc ni aucun dégât. Quant aux absences à la convocation, M. Mitri n’a pas pu être libre aux moments où il a été convoqué. Il s’est présenté à un autre moment, mais l’enquêteur qui devait l’interroger n’était pas là. M. Mitri est quelqu’un de très connu à Arlon. Je ne comprends pas la position du procureur.
Yannick Rosart insiste sur le fait que deux apostilles ont été adressées à l’entreprise de M. Mitri, avec des horaires précis et que son administrateur ne s’est pas présenté et ne s’est pas manifesté. Yannick Rosart, pour le procureur de la République : “J’exige que l’entreprise soit condamnée et que l’amende minimale soit appliquée.”