Voici le bateau qui représentera fièrement la Suisse

Les lignes épurées de sa coque proclament une ambition : le challenge suisse veut jouer la victoire lors de la 37e America’s Cup (à partir du 22 août 2024). A Barcelone, Alinghi Red Bull Racing a dévoilé l’AC75 qui tentera de remporter l’Aiguière d’Argent pour la troisième fois, après les victoires de 2003 et 2007.

Dans le monde de la voile, l’adage est clair : si un bateau a l’air rapide, il est rapide ! C’est peu dire que le « BoatOne » a un look qui ne promet que de bonnes choses pour le challenge suisse, entièrement fabriqué à Ecublens (VD) et qui arbore fièrement les couleurs de la Société Nautique de Genève.

A 14 heures, la marraine du bateau Chiara Bertarelli, fille d’Ernesto, a cassé la traditionnelle bouteille de champagne avant que l’AC75 ne soit lancé à la grue pour son tout premier contact avec la mer.

« Mettre « BoatOne » à l’eau est un exploit, c’est un moment particulier qui marque le début d’une nouvelle phase, explique Adolfo Carrau, coordinateur du design d’Alinghi Red Bull Racing. Les compétences des différents membres de l’équipe ont contribué à la création de ce bateau. C’est le premier que nous avons conçu et construit ensemble. Nous allons désormais pouvoir réaliser des tests sur l’eau et la navigation.

Jusque-là, l’équipe suisse avait pu se familiariser avec ces AC75 volants particulièrement exigeants à bord du « BoatZero », acheté au néo-zélandais Defender, en attendant de disposer de son propre outil de travail. C’est désormais chose faite.

« On passe trois ans à voir le bateau évoluer sur ordinateur et ensuite on le voit en vrai, c’est comme par magie », confie Marcelino Botin, lead designer du challenge suisse. Mais on sait très bien que ce n’est pas de la magie. Ce bateau est le fruit du travail de ceux qui ont partagé leurs connaissances, leur expérience et leur passion pour aboutir à un résultat à la hauteur des attentes de l’équipe. C’est vraiment incroyable de se retrouver avec un bateau comme celui-ci.

Malgré un sentiment de fierté légitime, l’équipe garde en tête le travail qui reste encore à accomplir. Ce n’est qu’une première étape. « Nous avons eu la chance d’en voir beaucoup sur simulateur, mais « BoatOne » est évidemment bien plus impressionnant en vrai », sourit le skipper Arnaud Psarofaghis. La prochaine étape sera désormais d’embarquer enfin à bord. L’équipe navigante devra poursuivre le travail incroyable réalisé par les concepteurs et les constructeurs de bateaux.

Prochaine étape à Barcelone : les premières sorties sur l’eau de la 37e America’s Cup.

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