L’enquête publique du coroner sur le décès de Christopher Lavoie et Régis Lavoie, deux pompiers de Saint-Urbain, survenu le 1er mai 2023, a débuté lundi matin au palais de justice de La Malbaie.
Dans sa déclaration d’ouverture, la coroner Andrée Kronström a rappelé que son travail consiste à déterminer ce qui s’est passé « pour éviter que d’autres familles vivent un deuil », a-t-elle mentionné avec empathie.
« Nous ne sommes vraiment pas dans une démarche d’accusation, mais d’inquisition. C’était plus grand que les familles et la population. Cela a choqué tout le monde. Nous découvrirons ce qui s’est réellement passé », a-t-elle poursuivi, la coroner expérimentée.
L’enquêteur des crimes majeurs Maxime Nolet de la Sûreté du Québec a été le premier témoin entendu. C’est lui qui a présenté le cadre factuel. Il était « les yeux du coroner sur le terrain », a-t-il déclaré.
Il a détaillé ce que lui et ses collègues ont réalisé. Ils ont notamment rencontré tous les pompiers et dirigeants de la municipalité de Saint-Urbain. La SQ a également collaboré avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail pour certains éléments.
Sa collègue Brigitte Bédard, technicienne en scène de crime, a sondé les lieux où s’est produit le drame. Elle a expliqué à Me Kronström plusieurs éléments comme les 280 mètres qui séparaient le lieu de lancement de l’Argo et la résidence des victimes.
Les trois appels au 911 émis par deux témoins et le directeur général de la municipalité ont également été entendus. Deux vidéos ont également été présentées dans les premières heures de l’enquête publique.
Le premier témoin qui a informé le 911 de ce qui s’était passé a déclaré « avoir vu quelqu’un passer par la rivière Gouffre ».
Les victimes qui ont demandé de l’aide ont également signalé au 911 que le bateau-pompe venu les secourir avait chaviré.
22 témoins devraient être entendus au cours des trois premiers jours de l’enquête publique, prévus du 15 au 17 avril.
La fille de Régis Lavoie, Marylou, devait être entendue dès le premier jour de l’enquête.
Dans un premier volet d’enquête, nous entendrons également les directeurs des services de sécurité incendie de Saint-Urbain et de Baie-Saint-Paul ainsi que le directeur adjoint de ce service.
Les familles des deux pompiers décédés en service ainsi que la municipalité de Saint-Urbain et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail font partie des intéressés. Ces deux derniers sont représentés par des avocats.
La mairesse de Saint-Urbain, Claudette Simard et le directeur général, Martin Guérin témoigneront à la reprise de l’enquête, le 29 avril.
Le Bureau du coroner du Québec a déjà expliqué que les audiences permettent « à toute personne d’intérêt de s’exprimer sur les circonstances d’un décès afin d’analyser tous les facteurs contributifs, en vue de proposer des pistes de solutions pour une meilleure protection de la vie humaine.
