Le conflit peut-il s’étendre à l’ensemble du Moyen-Orient ? – .

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Le scénario était redouté quasiment depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre. En réponse à une frappe israélienne sur une annexe de son consulat en Syrie le 1er avril, l’Iran a attaqué Israël dans la nuit de samedi à dimanche. Une attaque qui n’a fait que peu ou pas de dégâts, une attaque sans suite, mais une attaque quand même. “Une étape sans précédent dans une guerre régionale de plus en plus profonde et de plus en plus directe”, a déclaré Julien Barnes-Dacey, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au Conseil européen des relations étrangères.

L’Iran “a lancé un essaim de 200 drones tueurs, missiles balistiques et missiles de croisière”, dont “la grande majorité” ont été interceptés, a indiqué dans la nuit l’armée israélienne. La plupart de ces drones ont d’ailleurs été interceptés avant d’atteindre le territoire israélien, au-dessus de la Syrie ou de la Jordanie. Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré avoir prévenu la Maison Blanche d’une opération « minimale et limitée » environ « 72 heures avant l’opération » dimanche après-midi.

Réponse inévitable

Entre cette anticipation généralisée et la relative « faiblesse » de l’attaque, l’incident aurait pu en rester là, avec en prime les condamnations occidentales. Mais si la plupart des drones iraniens ont été interceptés cette nuit, une base militaire a été touchée, et une fillette de 7 ans d’origine bédouine a été placée en soins intensifs, selon le porte-parole de l’armée israélienne. Il est donc impossible pour Tel-Aviv de rester sans réponse. Téhéran a indiqué que « l’affaire peut être considérée comme close » et s’estime « vengée », appelant Israël à ne pas remettre une pièce supplémentaire dans la machine.

“C’est facile”, a déclaré Alona Fisher-Kamm, ambassadrice d’Israël en France, qui a fait un parallèle avec l’attentat du 7 octobre sur BFMTV. Sur la même plateforme, le professeur à Sciences Po Frédéric Encel, spécialiste du Moyen-Orient, a évoqué deux réactions possibles : une « attaque sur le sol iranien » ou « contre ses alliés du Hezbollah ».

Option choisie par Israël, qui a bombardé ce dimanche après-midi un bâtiment d’un parti pro-iranien dans l’est du Liban. Un conflit direct avec l’Iran ne pourrait d’ailleurs être mené que par des bombardements et des aviations intermédiaires, étant donné qu’il doit s’étendre au moins sur la Syrie ou la Jordanie et l’Irak.

Il est donc difficile d’imaginer une réponse à grande échelle dans l’immédiat. Mais « la nature des attaques pourrait renforcer le sentiment israélien que Téhéran est en retrait, qu’il n’a ni la volonté ni la capacité de s’engager davantage », et qu’il est temps de porter un coup majeur à l’Iran, analyse le quotidien israélien. 20 minutes Julien Barnes-Dacey.

Israël a gagné des alliés

Et l’État juif n’est pas le seul impliqué. Les États-Unis ont indiqué avoir contribué à abattre « presque tous » les drones iraniens, et le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré que l’armée de l’air britannique avait elle-même abattu « plusieurs » drones. Quant à la France, une Source militaire assure que l’armée n’a agi que pour « l’autodéfense » de ses bases au Moyen-Orient.

« Les attaques iraniennes ont également suscité un nouveau soutien international en faveur d’Israël, notamment de la part d’États arabes clés qui ont critiqué l’offensive de Gaza mais ont néanmoins soutenu la réponse militaire d’Israël aux attaques de drones. » , ajoute le spécialiste du Moyen-Orient.

« La volonté évidente de Téhéran d’éviter de se laisser entraîner dans un conflit direct ne contribue guère à renforcer sa posture de dissuasion », résume-t-il. L’ampleur du conflit à venir repose donc entre les mains d’Israël, sur lequel l’Occident doit « faire pression pour qu’il ne riposte pas davantage ».

 
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