Il s’est lancé sur la pointe des pieds dans un championnat qu’il a découvert en novembre dernier pour stabiliser la défense du SOC. Ce colosse d’1,92 m, qui a joué plusieurs années dans le championnat de Russie, a d’emblée été un élément clé de l’arrière-garde châtelleraudaise. Sékou Condé (30 ans) est un grand compétiteur qui n’aime pas perdre et le fait savoir. Lorsque samedi soir, son équipe a été rapidement emmenée par la jeune réserve berruyère (0-2), il avait un air sombre et son attitude reflétait sa colère intérieure. Avant que les Châtelleraudais ne renversent la situation pour finalement s’imposer (5-3) avec notamment un triplé de Kévin Vergerolle.
Sékou Condé, quelle analyse faites-vous de cette rencontre ?
« C’était un match piège, nous les avons certainement sous-estimés. Ils étaient avant-derniers et c’était une grosse surprise pour nous d’encaisser rapidement deux buts, je n’y croyais pas ! Heureusement, nous avons marqué juste avant la mi-temps, ce qui nous a permis de reprendre espoir et confiance. Après, on a toujours avancé et on a su être efficace. »
“Encaisser trois buts n’est pas du tout satisfaisant”
Comment expliquez-vous la générosité défensive qui a offert trop d’occasions à votre adversaire dans la soirée ?
« Je ne sais pas, nous avons gagné et pourtant je ne suis pas satisfait, je ne me sens pas bien du tout car en tant que défenseur je n’aime pas encaisser trois buts. Nous avons commis trop d’erreurs et encaisser trois buts contre cette avant-dernière équipe n’est pas du tout satisfaisant. »
Votre arrivée au club a contribué à donner une certaine certitude défensive à votre équipe. Comment vous sentez-vous à Châtellerault ?
« Très bien, je suis international guinéen, j’ai joué en Ligue 1, en Ligue 2, en championnat de Russie mais j’ai connu de nombreux problèmes physiques et le club de Châtellerault m’a permis de rejouer au football. J’ai été très bien accueilli par les managers et les joueurs et je me suis rapidement intégré au groupe. »
Quel est votre rôle dans cette défense châtelleraudaise ?
« Je dois apporter mon expérience et mes atouts athlétiques. Le groupe travaille bien mais on l’a encore vu ce soir (samedi), on peut encore faire des erreurs, il faut encore travailler. C’est la première fois que je joue en National 3 mais quel que soit le niveau, je me donne à fond, le football c’est mon métier, je ne suis pas là pour rire. »
Serez-vous toujours au SOC l’année prochaine ?
« Peut-être que nous ne pouvons pas le savoir. Je n’ai que 30 ans et physiquement, je me sens bien donc tant que mon corps répond, j’essaierai de revenir au plus haut niveau possible. C’est un peu difficile ces derniers temps avec le Ramadan mais, physiquement, je me sens parfaitement bien. »
Comment voyez-vous la fin de saison pour Châtellerault ?
« Il n’est pas question de finir dans ce classement. Quand je suis arrivé, le club était en mauvaise posture et les dirigeants me parlaient de rester en N3. Pour moi, je ne voulais pas entendre parler de maintien, je visais au moins le top 5. Encore aujourd’hui, il faut gagner nos quatre derniers matches pour atteindre cet objectif. »
