sur le point « d’éclipser » Demi Vollering chez SD Worx, Lotte Kopecky, leader absolue

Et l’année prochaine, il n’en restera plus qu’un. Admirée, crainte, respectée et condamnée pour sa surabondance de talents, l’armada SD Worx-Protime traverse une zone de turbulences avec la séparation annoncée de Lotte Kopecky et Demi Vollering, les deux meilleures coureuses du monde, dont l’association autoritaire a éteint aucune opposition en 2023. Le duo belgo-néerlandais sera encore un binôme en 2024… Mais plus pour longtemps, avec le départ annoncé de Vollering.

Lorena Wiebes et une foule d’autres talents majeurs sont toujours là, SD Worx-Protime a aussi le temps de se retourner sur le marché des transferts mais, face à la perte de Vollering, il s’agit avant tout de se rallier derrière le panache irisé du Kopecky. Un choix doublement contraint – il était impossible sur le plan budgétaire de conserver les deux champions, selon le réalisateur Danny Stam, et Vollering a rejeté l’offre de son équipe – mais qui ne sera pas trop difficile à accommoder : Kopecky est un as, un champion unique , encore plus que sa coéquipière néerlandaise.

Bien sûr, à ce niveau-là, c’est presque une question de goûts et de couleurs. Etes-vous plutôt maillot jaune ou arc-en-ciel ? Liège-Bastogne-Liège ou Tour des Flandres ? Vaut-il mieux avoir le meilleur coureur par étapes du monde, successeur de Van der Breggen et Van Vleuten, également brillant dans les classiques ? Ou le coureur le plus complet, dont la puissance et la polyvalence permettent, à l’instar de Wout van Aert, de faire des merveilles sur tous les terrains ? Un Oranje (la nationalité de l’équipe SD Worx) ou un Belge (comme le sponsor SD Worx) incarne-t-il mieux votre projet ?

Une attaque folle et une belle réussite pour Kopecky : Son arrivée triomphale en vidéo

La force du Tour

Dans ce joli jeu, Kopecky marque plus de points dans mon esprit (à l’inverse, Vollering domine le classement mondial). Aussi douée soit-elle, à l’image de son avènement en jaune sur le Tourmalet, Vollering joue une partition bien connue, pas toujours la plus intéressante, même si c’est certainement le meilleur registre pour s’imposer parmi les plus grands(e)s de son sport. : elle écrase la course la plus prestigieuse du monde, le Tour de France, et qui sait combien de temps durera le règne entamé en 2023 ?

Les négociations en cours autour de Volering traduisent l’attrait du maillot jaune. Une supposée offre de 1 million d’euros (par an) de la part de l’UAE Team ADQ a beaucoup fait parler. A chaque gros transfert, les rumeurs (paresseuses) sur Lidl-Trek et Canyon//Sram reviennent, du fait de l’importance de leurs projets. Le journaliste italien Ciro Scognamiglio, expert du mercato cycliste, revient sur les discussions avec FDJ-Suez. Selon nos informations, Visma | Lease a Bike a sérieusement avancé ses pions, pour devenir une force tout aussi dominante dans les pelotons masculin et féminin.

Lotte Kopecky et Marianne Vos

Crédit : Getty Images

Vollering serait alors associé à Marianne Vos. La « CHÈVRE », « Lady Merckx ». La classe incarnée, qui n’avait pas besoin du Tour de France pour être considéré comme le plus grand coureur de l’histoire. Sur route, sur piste et en cyclo-cross, sur les pavés ou à Huy, avec une connaissance approfondie de son sport, Vos a su faire tellement de choses différentes. Elle a aussi su mener de grandes conquêtes hors compétition. Et Kopecky a tout pour suivre ce chemin « bouc ».

Elle a également brillé sur le Tour, au point de susciter des fantasmes sur sa possible capacité à remporter l’épreuve. A l’arrivée, Vollering remporte l’édition 2023. Mais si les SD Worx ont animé et dominé la course toute la semaine, ils le doivent d’abord à Kopecky, maillot jaune pour prendre le départ, maillot vert pour finir, et lieutenant d’exception pour mener son partenaire néerlandais à la victoire.

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Vos : « Quand je regarde le cyclisme féminin il y a 10 ou 15 ans, il y a une énorme différence »

Révolution belge

Dans la foulée du Tour, les super-championnats du monde de Glasgow ont réuni les plus grandes stars du cyclisme, toutes disciplines confondues (ou presque), et le Belge était l’étoile la plus brillante de cette constellation. Sur piste, puis sur route, elle s’est offert trois maillots arc-en-ciel, avec style. Et cette année encore, on le retrouve sur tous les fronts, des championnats d’Europe sur piste en janvier jusqu’aux Jeux olympiques de Paris. Son profil me semble également mieux adapté à un collectif, dans lequel elle peut être à la fois une leader, un esprit libre et une coéquipière de luxe.

Dans la course sur route écossaise, elle a gagné devant le médaillé d’argent Vollering. “Lotte était de loin la plus forte”, a salué la Néerlandaise. Cela faisait un demi-siècle qu’un Belge n’avait pas remporté ce titre (Nicole Vandenbroeck, 1973). Les stars Oranje sont incontournables dans le cyclisme féminin mais, en Belgique, le cyclisme est avant tout une affaire d’hommes.

Kopecky bouscule (un peu) cet ordre ancien. Elle a fait la une des journaux en remportant la Coupe du monde et la Ronde. Elle inspire de nombreuses filles, notamment en Belgique, où le nombre de jeunes inscrits dans les clubs a bondi par rapport à ses triomphes. Elle se prépare à conquérir à Roubaix, et même à Liège. Et dès l’année prochaine, elle sera la grande star de la meilleure équipe du monde.

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