JO-2024/Lutte : “Je vais le faire”, proclame le Cubain Mijain Lopez en quête d’un 5e titre historique

JO-2024/Lutte : “Je vais le faire”, proclame le Cubain Mijain Lopez en quête d’un 5e titre historique
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Malgré son 41 printemps et plus de deux ans sans compétition, le Cubain Mijain Lopez, quadruple champion olympique de lutte, compte bien conquérir une cinquième couronne consécutive aux Jeux de Paris-2024, un exploit inédit qui prolongerait sa légende : « Je vais pour le faire », a-t-il déclaré à l’AFP.

En 2021 aux Jeux de Tokyo, ce grand et musclé homme de deux mètres a égalé les exploits légendaires des Américains Carl Lewis (saut en longueur), Michael Phelps (natation, 200 m quatre nages) et Alfred Oerter (disque), du Danois Paul Elvstrom (voile ) et la Japonaise Kaori Icho (lutte), toutes championnes olympiques dans la même épreuve sur quatre éditions différentes des Jeux.

On le pensait destiné à une retraite bien méritée, mais Mijain Lopez a affiché sa volonté d’entrer seul dans la légende des quintuples médaillés d’or, un exploit jamais réalisé à l’ère moderne.

Avec encore quelques kilos en trop, la superstar de la lutte gréco-romaine a entamé en début d’année la dernière phase de sa préparation, bien décidé à remporter un premier duel avec lui-même : stabiliser son poids sous les 130 kg requis. Médaillé d’or à Pékin-2008, Londres-2012, Rio-2016, il n’a participé à aucune compétition officielle depuis son sacre à Tokyo-2021.

“Confiance”

Celui qui était porte-drapeau de la délégation cubaine lors des quatre précédentes cérémonies d’ouverture confie dans un entretien exclusif à l’AFP qu’il n’a aucun doute qu’un cinquième titre “est un objectif réalisable”.

“La fatigue est là, les douleurs dans le corps sont là, donc l’esprit doit être fort, la motivation doit être encore plus forte”, dit-il, ruisselant de sueur après un entraînement intense de trois heures sur les tapis du Cerro Pelado. Centre de Haute Performance à La Havane.

« Confiance » est son maître mot, tant dans ses capacités que dans son entraîneur, Raul Trujillo, qui l’a déjà accompagné vers l’or à Rio et Tokyo.

« Il s’agit simplement d’écouter l’entraîneur et de faire confiance à tous ses plans d’entraînement », dit-il. “Ne te fais pas de mal (…) et après j’irai à Paris pour me battre.”

“La vérité est là et, je vous le dis, je vais le faire.”

En cinq JO, Mijain Lopez compte 18 victoires pour une seule défaite, lors de ses premiers Jeux à Athènes-2004, en quarts de finale face au Russe Khasan Baroyev, futur champion olympique. Il venait de fêter ses 22 ans.

« Le coin de Mijain »

Pour atteindre son objectif, il compte tout sur sa préparation individuelle. « La préparation se passe bien. Je pense que les objectifs ont été précisément atteints. Nous avons passé deux mois (…) dans des centres d’entraînement en Croatie et en Bulgarie, où j’ai eu la chance de pouvoir m’entraîner avec des sportifs de haut niveau”, explique-t-il.

L’occasion de se mesurer à des lutteurs phares de sa catégorie, comme le Chinois Meng Lingzhe et l’Égyptien Mohamed Abdellatif, respectivement quatrième et cinquième au classement mondial.

Ces stages en Europe, en janvier et février, ont marqué ce qu’il appelle « l’envol de Mijain » vers Paris. “Cela m’a apporté la joie que je recherchais, je me sens heureux”, dit-il.

Mijain Lopez va maintenant poursuivre sa préparation dans la station balnéaire de Varadero, à 150 km à l’est de La Havane, déterminé à accrocher un cinquième pendentif en or dans le « Coin de Mijain », le mur où il expose fièrement toutes ses médailles, dans sa maison d’Herradura, son village natal à 110 km à l’ouest de La Havane.

« Tout se passera comme d’habitude », conclut-il avec une assurance presque arrogante, avant de remettre son corps de quarante ans entre les mains du kiné.

 
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