Ayant joué dans plusieurs clubs majeurs du championnat – OL, Monaco, PSG – ou encore le Barça, Ludovic Giuly a néanmoins terminé sa carrière dans de grandes difficultés financières.
Retraité des terrains depuis plus d’une décennie, Ludovic Giuly ne se contente pas de s’adonner à sa nouvelle passion, le padel. S’il a mis fin à son travail d’entraîneur adjoint à l’Olympique Lyonnais à l’été 2023, l’ancien barcelonais a immédiatement repris son rôle de consultant, cette fois chez Free, officiant chaque week-end aux côtés d’Alexandre Ruiz, et . Un travail qui lui permet de continuer à se remettre sur pied financièrement après avoir terminé sa carrière ruinée.
Comme beaucoup d’autres joueurs de Ligue 1, l’ancien ailier avait été malmené par ses conseillers financiers comme il l’expliquait dans les colonnes du Parisien au printemps 2022. « À la fin de ma carrière, en 2016, j’ai décidé d’acheter ma résidence principale. Mon conseiller m’a dit qu’il valait mieux louer. J’ai quand même mandaté un courtier. Et là, j’apprends que j’ai dépassé le plafond légal d’endettement et que je n’ai pas le droit de contracter un crédit, dit-il.
Je suis étonné. Mon banquier m’explique alors que mon argent est nanti, autrement dit donné en garantie, pour rembourser les investissements réalisés en maisons de retraite par la société Sportinvest, à qui j’avais confié 5,3 millions d’euros il y a quinze ans. euros dont le rendement était censé servir à mon après-carrière. »
50% des joueurs de Ligue 1 sont ruinés selon Ludovic Giuly
« J’appelle Sportinvest qui me dit que je ne dois pas m’inquiéter. J’ai quand même demandé à lire mon dossier, et j’ai constaté que j’étais remboursé des prêts à près de 6% alors qu’ils pouvaient être renégociés à beaucoup moins cher. On m’a dit : « Oui, c’est vrai, mais fais-le, on n’a pas le temps ! » J’ai dû passer par des avocats. Et on a découvert que toutes les maisons de retraite qu’ils m’avaient achetées étaient trop payées, il a continué. La marchandise valait à peine 3,5 millions alors que j’en avais payé 5,3 millions. Et leur production était deux ou trois fois inférieure à celle promise. Puis j’ai découvert la troisième partie. Nous avons calculé que si je n’avais pas payé ces 5,3 millions d’investissements, j’aurais évité d’en perdre 2,7 millions ! J’ai clairement l’impression d’avoir été trompé. »
Celui qui a récemment lancé une entreprise pour aider les joueurs en fin de carrière dresse un tableau particulièrement sombre de la situation. « Un joueur qui joue dans un grand club ne doit pas être ruiné. Or, il y a 50 ou 60 % de joueurs qui sont ruinés cinq ans après la fin de leur carrière. Et personne ne le dit, confiait-il à Colinterview l’année dernière. Personne ne le dit parce qu’il a honte. Je n’ai pas honte. On m’a volé. Je n’ai tout simplement pas fait attention. »