Crise au Stade Français, leadership fracassé et résultats en chute libre

Crise au Stade Français, leadership fracassé et résultats en chute libre
Crise au Stade Français, leadership fracassé et résultats en chute libre

En six mois, le Stade Français a troqué son statut de demi-finaliste du Top 14 pour le costume d’un potentiel barragiste face à un club de Pro D2. Une descente aux enfers fulgurante. Avant le déplacement ce samedi à Vannes, dernier du championnat, dans une rencontre à haut risque, radiographie d’un club en souffrance.

Le constat est terrible : en six mois, le Stade Français est passé de demi-finaliste du Top 14 à candidat au match d’accès. Un déclin vertigineux auquel les principaux acteurs du club de la capitale ne s’attendaient pas. Pourtant, les luttes internes qui gangrènent le quotidien du club parisien auraient dû alerter. Souviens-toi. Malgré des résultats positifs qui ont permis au club parisien d’être en tête durant la quasi-totalité de la saison dernière, des tensions étaient apparues. D’abord entre Karim Ghezal, alors entraîneur principal, et certains joueurs. Ensuite, entre le même Ghezal et le directeur du Laurent Labit. A tel point que durant l’intersaison, l’ancien spécialiste du banc de touche du XV de avait vu ses prérogatives réduites, Labit décidant de revenir sur le terrain et de reprendre le contrôle du jeu offensif de son équipe, au détriment de Morgan. Parra, un ami proche de Ghezal. Une situation intenable. Après quatre journées et trois défaites, Ghezal a été écarté suite à un revers à Pau (30-16). « Il y avait d’un côté des gens qui soutenaient Karim et de l’autre des gens qui soutenaient Laurent.Hans-Peter Wild, le président, se justifiera un peu plus tard. Ces petits groupes étaient insupportables. Une équipe ne peut bien jouer que si elle est véritablement unie. Trois semaines plus tard, après un nouveau lourd revers à Castres (35-13, 7e jour) et dans ce contexte toujours tendu, c’est cette fois le Directeur Général Thomas Lombard qui, selon nos informations, a proposé sa démission au Docteur Wild, qui l’a refusée. Le milliardaire suisse l’a même confirmé (lire ailleurs).

Lombard a proposé sa démission, Wild l’a refusée

Toutefois, les résultats n’ont pas changé significativement depuis ces épisodes. Au contraire. Si les Parisiens ont été capables de quelques fulgurances, les succès sur Clermont (36-6, 8e journée de Top 14) ou Northampton (45-35, 3e jour de la Coupe des Champions) en témoignent, ils semblent porteurs d’un mal-être persistant. De nombreux joueurs remettent en question le leadership au sein du club. Fin octobre, au lendemain du succès clermontois, le président-propriétaire Hans-Peter Wild causait un peu plus de trouble. « Les joueurs le savent : désormais, le patron du sportif est Paul Gustard, a annoncé le milliardaire dans ces colonnes. C’est un homme intelligent, honnête, fiable, compétent et un excellent psychologue. Et Laurent Labit alors ? « Il soutient Paulrépondit l’homme d’affaires. Ils travaillent tous les deux bien ensemble. Plus précisément, ils essaient de le faire, du mieux qu’ils peuvent. Apprenant son « déclassement » dans la presse, l’ancien adjoint de Fabien Galthié avec le XV de France a vécu une bien mauvaise passe durant cette période. Logique, évidemment logique. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, le technicien anglais renforcé par Wild, Labit a quand même, de fait, conservé la direction du staff. « Franchement, on ne comprend plus rien, commente un joueur, ajoutant : Nous ne savons pas vraiment qui dirige le club.

Trois membres du personnel ont reçu un avertissement

Au quotidien, ce staff donne plus l’impression de cohabiter que de collaborer. Et pour cause. Comment pouvons-nous ignorer les nombreuses tensions passées ? Au début de la saison dernière, Morgan Parra a eu une vive altercation verbale avec Paul Gustard. Le même Parra a appris par la presse en début de saison l’arrivée de Philippe Doussy, comme consultant pour les coups de pied, secteur dont il était jusqu’alors responsable. Récemment, trois membres du staff (le manager de l’équipe, un kiné et un médecin) ont reçu un avertissement pour être sortis la veille du match contre le Munster en Champions Cup. Autant d’éléments qui symbolisent la désunion. C’est pourquoi à l’issue de la raclée infligée par l’UBB (19-46) lors de la dernière journée de Top 14, le Directeur Général Thomas Lombard a réuni, dans un format improvisé, l’ensemble du staff dans la loge présidentielle. Un seul mot d’ordre : “ignorer les désaccords pour sauver l’institution.”

 
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