Ôa connu des arrivées un peu plus sur la pointe des pieds que celle de Clément Sentubéry au SA XV. Ce vendredi, face à Agen, le troisième ligne disputera son huitième match en dix journées de Pro D2, le sixième en tant que titulaire. Il est de loin la recrue charentaise avec le plus de temps de jeu depuis cet été.
“Le groupe vit bien, le staff nous demande des choses claires, ça aide à l’intégration”, confirme le joueur de seulement 21 ans, qui s’est déjà affiché comme l’un des patrons de l’équipe sur le banc de touche.
C’est en partie pour son leadership qu’il a été approché. Capitaine de l’équipe des espoirs du Stade Toulousain ces deux dernières saisons, auréolée de deux titres nationaux, Clément Sentubéry a tenu les commandes aux côtés de Paul Costes, Théo Ntamack et Mathis Castro-Ferreira.
« Ici, on fait bouger le ballon. C’est ce que j’aime. »
« Je n’étais pas forcément le meilleur sur le terrain, mais je savais que j’étais écouté. Un peu comme ici avec Gautier (Gibouin), quand il parle, tout le monde se tait”, explique le troisième rang, qui se souvient d’avoir passé “des moments indescriptibles” dans la terre rouge et noire. « Nous sommes tous très liés maintenant par ces deux saisons. »
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Alors que certains de ses partenaires ont franchi le pas vers l’équipe première voire le XV de France (Costes a été appelé pour préparer le Tournoi), Clément Sentubéry n’a eu sa chance qu’à deux reprises en Top 14, le temps de 38 petites minutes la saison dernière. « J’étais espoir depuis trois ans, j’étais dans le coin depuis un moment. L’objectif était de gagner du temps de jeu, de l’expérience et du match contre les grands. »
“Je suis bon dans presque tout”
Il a déjà eu l’occasion de le faire à la SA. »
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L’ancien Toulousain s’est déjà montré à l’aise dans de nombreux secteurs, dans un rôle multitâche qu’il apprécie. « J’aime avoir beaucoup d’activité sur le terrain. Je sais que je vais plus lentement que les autres. Je sais que je suis bon dans presque tout, mais je ne fais pas tout extrêmement bien. »
Courir, tacler, gratter, sauter… et donner des coups de pied, à l’image de son délicieux coup de pied rasant qui a offert un essai à George Tilsley lors de la venue de Brive à Chanzy (25-28). « J’adore taper dans le ballon avant ou après l’entraînement. Je ne sais pas si mon geste venait de là, c’était instinctif ! » rigole Clément Sentubéry.
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On ne peut s’empêcher de voir un peu les bienfaits de l’école toulousaine, où l’on apprend dès le plus jeune âge aux côtés des plus grands. Présents dans le staff professionnel, le troisième ligne des All Blacks Jerome Kaino et le deuxième ligne samoan Joe Tekori ont encadré les espoirs ces dernières saisons. « On les voit tous les jours, ils vous aident, vous donnent des petits détails qui changent beaucoup de choses », vante Bigourdan.
Né à Pouyastruc, formé à Tarbes par Bertrand Cazamayou, actuel entraîneur de l’US Cognac, le flanker n’avait jamais été aussi loin de ses Hautes-Pyrénées. « Ne pas voir les montagnes me manque », sourit-il. En attendant, il continue de les gravir à grande vitesse.
