David Balland, associé d’Eric Larchevêque dans la start-up chargée de la sécurité des cryptomonnaies Ledger, a été kidnappé à Vierzon, avec son associé.
Un important dispositif a été mis en place pour libérer les otages et arrêter les criminels qui ont exigé une rançon de 10 millions d’euros.
Sur LCI, Marie-Laure Pezant, porte-parole de la Gendarmerie nationale, revient sur les détails qui ont conduit à l’issue de cet enlèvement affligeant.
Le cofondateur de Ledger, start-up spécialisée dans les cryptomonnaies, David Balland, et son associé ont été libérés le 23 janvier, quarante-huit heures après l’alerte donnée par Eric Larchevêque, son associé média connu pour sa participation à l’émission. “Qui veut être mon partenaire?” sur M6 et qui a reçu une demande de rançon.
Sur le plateau de LCI, Marie-Laure Pezant, porte-parole de la Gendarmerie nationale, est revenue sur l’incroyable dispositif mis en place pour localiser et libérer les deux otages qui sont « visiblement très choqué ». “La difficulté, c’est que nous avons une situation d’otages non localisée”explique le colonel. « Les unités locales de gendarmerie sont les premières engagées, et, très vite, des experts, des spécialistes de la cellule nationale cyber de la gendarmerie et du GIGN sont projetés »explique-t-elle en détail dans la vidéo en tête de cet article.
L’affaire, hors du commun et au cours de laquelle l’homme d’affaires de 36 ans a perdu un doigt, sectionné par ses ravisseurs, a nécessité de mener des investigations dans le monde physique et numérique, afin de récupérer un maximum d’informations. information. « Nous allons faire des auditions, des entretiens de quartier, du shadowing. Nous allons également récupérer toutes les données numériques que nous pourrons trouver, par exemple celles de vidéoprotection », explique le soldat. En parallèle, “Les cybergendarmes vont aider à analyser les différentes données”continue-t-elle. Cela a donné lieu à une première arrestation par le GIGN dans l’Indre où David Balland était retenu captif, puis le lendemain à Étampes (Essonne), où était détenue son épouse, ligotée dans le coffre d’un véhicule.
-Une partie de la rançon, dix millions d’euros, a été versée aux malfaiteurs, notamment en cryptos, mais elle a pu être récupérée : « Une fois que les enquêteurs du numérique et du cyber ont pu suivre la trace de ces cryptoactifs et les geler, puis les saisir dans le monde virtuel, nous avons pu les tracer et ils devraient revenir assez rapidement à leur propriétaire. » assure les militaires.
Des gens qui ont chacun leur mission
Pour l’heure, les investigations se poursuivent. Les dix personnes arrêtées n’ont pas “pas forcément de lien entre eux”, indique le porte-parole. « Nous sommes face à des gens qui ont chacun leur propre mission. C’est un vrai business. C’est un système organisé avec des sponsors. ajoute-t-elle. “L’enquête doit se poursuivre pour nous permettre de retrouver les commanditaires et de mieux comprendre ce qui s’est passé.”
Ce vendredi soir, sept membres de cette opération sont présentés aux juges d’instruction chargés du crime organisé à Paris en vue de leur éventuelle mise en examen pour avoir participé à l’enlèvement et à la séquestration du co-fondateur de Ledger, cette société spécialisée dans les cryptoactifs, et son partenaire.
Le parquet a requis leur placement en détention provisoire. Une information judiciaire pour arrestation, enlèvement, séquestre ou détention arbitraire avec torture ou acte barbare et pour obtenir l’exécution d’un ordre ou condition en bande organisée, délits punis de la réclusion à perpétuité et d’un million d’euros d’amende, a été ouverte.