Anna Mouglalis témoigne à son tour contre Gérard Miller

Anna Mouglalis témoigne à son tour contre Gérard Miller
Anna Mouglalis témoigne à son tour contre Gérard Miller

Devant la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs de l’audiovisuel, la comédienne raconte ce lundi 16 décembre 2024 sa rencontre, en 1997, avec le scénariste et psychanalyste.

Ils sont de plus en plus nombreux. Ils racontent tous, plus ou moins, la même histoire. Elles, entre 16 et 25 ans, de jeunes comédiennes, ingénues, à peine sorties du conservatoire mais déjà conscientes des difficultés du métier qu’elles rêvent d’exercer depuis toutes petites. Jusqu’au jour où ils se retrouvent, seuls, face à un scénariste, réalisateur, producteur, prédateur.

Après Judith Godrèche, Julia Roy, Sara Forestier, Isild le Besco ou Nina Meurisse, Anna Mouglalis (Baron Noir, Je ne me laisserai plus faire ça) témoigne à son tour des violences sexuelles qu’elle a subies au cours de sa carrière de comédienne devant la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et du divertissement. publicité. Comme Nina Meurisse (Fièvre) dont le témoignage est également choquant, elle a été entendue le 16 décembre par la députée Sandrine Rousseau et son équipe.

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“C’est normal d’avoir confiance”

L’actrice raconte donc sa rencontre avec Gérard Miller. « En 1997, pour mon premier film, je me suis retrouvé convoqué par la production pour me rendre chez Gérard Miller. Je rencontre Gérard Miller qui me propose de me faire visiter son home cinéma. Il est normal d’avoir confiance, lorsque la production vous envoie chez un scénariste, que vous voulez jouer dans un film. Tout cela devrait être tout à fait normal.commence-t-elle.

L’ancienne mannequin et actrice continue ainsi : «Mais donc je me retrouve dans cette maison. Et là, il me propose une séance d’hypnose. Ce que je refuse car encore une fois je ne vois pas… Et puis je trouve le mec franchement pas sympathique. Mais il commence à se tendre et à devenir un peu agressif et il me dit « ah bon alors qu’est-ce qu’on va faire ? Que devrions-nous faire face à ce scénario ? Et je lui dis que nous n’avons rien à faire du tout. Vu comment ça s’est passé, ça n’en vaut pas la peine..

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Plus de 60 plaintes contre Gérard Miller

” Ce à quoi il a répondu qu’il retirerait donc les répliques de mon personnage et les donnerait à d’autres actrices. Je lui dis, tant mieux. À l’époque, je n’en ai pas parlé au réalisateur ni au producteur. J’aurais dû. En fait, je suis parti. Je me suis dit que c’était juste un connard. Il s’avère que pendant le tournage, il y avait un cours. Nous avions tous entre 28 et 20 ans. Il y a deux jeunes femmes qui, tout à fait spontanément, parce qu’elles se rendaient compte qu’elles avaient vécu la même chose, nous en ont parlé ouvertement”continue-t-elle.

Avant de conclure : « Ils ont vécu la même chose avec Gérard Miller. Mais ils ont vécu la séance d’hypnose. Et ils ont subi les attaques. Il faut savoir que même s’il ne s’agit pas de soumission chimique, l’hypnose permet à celui qui la pratique de prendre le contrôle du patient. Normalien, psychanalyste, scénariste, réalisateur, documentariste, enseignant, personnalité de la radio et de la télévision et chevalier de la Légion d’honneur, Gérard Miller fait aujourd’hui l’objet de plus de 60 plaintes pour comportements inappropriés, agressions sexuelles et viols.

En octobre dernier, Chloé Vienne publiait un livre d’investigation intitulé Série Miller. Gérard Miller : enquête sur trente ans de silence, publié aux éditions Stock. Elle décrit un véritable système de prédation sexuelle.

 
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