Varda Étienne et Anne-Lovely Etienne a récemment organisé une diffusion en direct sur Instagramqui a ensuite été partagé au nom de Varda. Lors de cette discussion, ils ont débattu de la question suivante : les personnalités publiques sont-elles tenues de tout révéler sur leur vie privée ?
En marge de ce débat, les deux femmes ont évoqué la relation entre les médias et les stars.
Varda a cité un professeur, soit Marc-François Bernierdu département des communications de l’Université d’Ottawa, spécialiste en éthique journalistique.
Il soutient que les célébrités utilisent les médias pour gagner en promotion et en visibilité, tandis que les médias profitent des stars pour attirer un public plus large, augmenter leur rentabilité et leurs audiences. C’est une transaction qui, selon lui, ne produit que des gagnants.
«(…) vous savez ce que les médias doivent faire maintenant, il leur suffit de nous suivre sur nos pages respectives et de repartager l’information que nous partageons avec nos abonnés», dit Vardaaffirmant qu’avec la grande place que prennent aujourd’hui les réseaux sociaux dans nos vies, les choses ne sont plus comme avant.
Cependant, elle souligne qu’il existe une limite à la quantité d’informations et de détails privés qu’ils doivent partager avec le public.
Après avoir évoqué un exemple de question « indiscrète » qui lui avait été posée, Varda remettait en question la légitimité de la curiosité du public à aller aussi loin.
Ambivalent, Anne-Lovely a donné comme exemple la situation récente de Julie LeBretonqui a été interrogée sur un passage d’un podcast lors de son apparition sur Tout le monde en parle.
« (…) Elle a dit : Je ne savais pas que j’arriverais à une heure de grande écoute telle que Tout le monde en parle venir parler de ma vie privée (…) Je peux comprendre le malaise (…) Je pense que parfois on oublie, on oublie qu’on parle à un grand nombre de personnes dans un podcast, à la minute où on assume de dire quelque chose publiquement il faut l’assumer (…) “, lance Anne-Lovely.
Vardaen accord avec les propos de son amie, affirme avoir vécu une situation similaire.
« (…) J’ai donné une interview à Marie-Claude Barrette (…) le décor fait toute la différence, car je suis seul avec elle. Il n’y a personne d’autre que le caméraman que je n’ai pas vu, le chercheur de Marie-Claudeque je connais personnellement (…) donc c’est beaucoup plus propice aux confidences (…) », explique-t-elle, insinuant qu’en raison de l’intimité et de la proximité ressenties avec l’animateur et son équipe, ils oublient parfois que leurs confidences seront partagées avec les publique.
Cependant, elle raconte que le lendemain de son entretien, Le Journal de Montréal avait écrit sur ses confidences et que Salut Bonjour il y avait une banderole qui passait à ce sujet en bas de l’écran !
«(…) là, c’est l’interprétation qu’on en fait (…) ça prend une ampleur disproportionnée, que je n’ai jamais demandée (…)», dit-elle.
Des répercussions auxquelles elle aurait dû réfléchir avant de se dévoiler ainsi devant des milliers de personnes.
« (…) Il y a cette sorte d’hypocrisie de la part des sites de potins ou d’informations, qui veulent avoir des clics (…) de appâts à clics (…)», dit Anne Belleprétendant comprendre les deux côtés après les avoir parcourus.
« (…) Ce que j’ai dit à Marie-Claude Barrette concernant mon célibat, je ne me serais jamais permis de le faire Tout le monde en parle (…) les gens qui participent sont pleinement conscients qu’il y a des millions de personnes qui regardent (…) », poursuit Varda.
Plus tard, Anne-Lovely dit que lors des entretiens, c’est aux personnalités publiques de fixer une limite aux informations qu’elles souhaitent partager.
«(…) lors de notre divorce, il y avait quelqu’un qui avait une grande gueule (…) qui travaillait au palais de justice de Longueuil qui a appelé Étoiles d’écho pour leur dire que j’étais en procédure de divorce (…) et le gérant (…) a eu la gentillesse de m’appeler pour me dire : Écouter Vardaon a eu un scoop, on va le sortir ! Et je réponds : Je vous le promets, j’ai trois enfants qui ne savent pas encore que leur père et moi sommes en train de divorcer, si vous annoncez la nouvelle et que mes enfants l’apprennent publiquement, je vous poursuivrai en justice le plus grand au monde. c*l (…) J’aurais engagé tous les avocats (…) », dit Vardarevivant visiblement sa colère.
Cependant, Anne-Lovely je voulais aborder un autre aspect.
« (…) moi, à la minute où tu me dis quelque chose dans mon micro, par exemple, possède-le ! Il m’est déjà arrivé d’avoir une personnalité publique qui me disait : Oh oui, je viens de rompre et tout. Je dis : Ah ok, que penses-tu de ça ? Cela fait combien de temps ? Je me présente comme Anne-Lovely de Journal de Montréalça ne pourrait pas être plus clair. Le lendemain, le truc sort, elle m’envoie un flot de bêtises, mais petite amietu savais qui j’étais… tu crois que je te parlais du beau temps et de la bonne journée, qu’est-ce qu’il y a ? (…)», dit Anne-Lovely.
« (…) auriez-vous accepté ou accepteriez-vous que lorsqu’un artiste vous accorde une interview, si cette personne vous demande : Écoutez, s’il vous plaît, avant de publier, pouvez-vous me permettre de lire ce que vous allez écrire ?“, demande Vardaqui semble insinuer qu’elle aimerait que cela fonctionne ainsi.
« Non (…) parce que je considère que je suis un journaliste à l’éthique irréprochable (…) parce que c’est le doute du travail et faire scruter son travail de journaliste, c’est comme se faire dire : Tu n’as pas raison, tu vas certainement faire une erreurNon, ce n’est pas comme ça. Tu as dit ce que tu avais à dire, j’ai aussi mon métier de journaliste à faire, je ne te dois pas de critique, c’est quoi ce truc ? De vrais journalistes, qui ont une éthique journalistique, je ne vous parle pas de sites de potins… des blogueurs qui sortent de nulle part, je vous parle de journalistes formés (…) Je suis désolé, il n’y a jamais de chance que quelque chose arrive dites que vous n’avez pas dit ou que vous ne voulez pas dire parce que cela vous expose à des poursuites, en effet (…) je ne vais pas vous faire relire mon papier, oh putain non (…)», lance-t-elle, presque insultée.
Cette réponse a suscité une vive réaction de la part Vardaqui n’est pas d’accord avec elle.
«(…) Quant à moi, il y a certains journalistes, dont je ne citerai pas les noms, que je refuse de leur accorder une interview et c’est mon droit.(…)», affirme Varda.
Anne-Lovely puis l’a accordé et a répondu qu’en effet, il était dans son droit de refuser d’accorder des entretiens à certaines personnes.
« (…) Mais à la minute où tu ouvres la bouche et que ta voix finit dans mon enregistreur, Je suis désolé!“, continuer Anne-Lovely.
Varda explique que certaines personnalités donnent des interviews alors qu’elles ne sont pas dans un bon état mental et que dans ces moments-là, elle ne voudrait jamais partager une interview qui pourrait nuire à la personne.
Anne-Lovely explique qu’il y a une différence entre les interviews données pour les podcasts et celles réalisées pour les médias, car ces derniers ont des contraintes de temps à respecter.
“(…) dans 24 heures, ton journal doit sortir, ton patron t’a envoyé faire un entretien avec un tel, tu ne peux pas te rétracter, parce que la personne te l’a dit en connaissance de cause (…)”, explique-t-elle. .
A ce stade, les deux femmes sont en total désaccord sur la situation.
Anne-Lovely affirme qu’elle ressent de l’empathie et connaît les limites à respecter, précisant que, si elle voit quelqu’un dans un hôpital psychiatrique (en référence à une situation bien connue dans le passé qui avait secoué l’industrie au Québec), elle n’en parlerait jamais à propos de cette situation.
Vardaà ce moment-là, demande à son amie comment elle réagirait si un journaliste l’approchait dans la rue et lui demandait ce qui se passe Jérémie Filosason mari, alors en plein scandale médiatique.
« (…) J’ai le droit de dire : Écoute, je n’ai pas le droit de commenter, c’est mon mari (…) actuellement, des négociations sont en cours entre le syndicat et les employeurs, Je ne peux pas commenter cela publiquement. (…)», estime-t-elle.
Varda insiste et demande à son amie comment elle réagirait si le journaliste lui demandait ce qu’elle pense du traitement que son mari a reçu.
«(…) je vais dire que je trouve ça injuste (…)», dit-elle, précisant que ce n’est pas forcément ce qu’elle pense.
Elle affirme également qu’elle ne trouverait pas éthique qu’un journaliste reprenne ses propos prononcés dans ce direct pour en faire un titre d’article.
« (…) Faire un titre avec ça, c’est de la foutaise, par contre si je m’étais assis avec cette personne et lui avais dit : Ouvrez votre micro. Ouvrez votre enregistrement, voici ceci, voici ceci, voici ceci (…) en connaissance de cause (…) Je sais que je viens de donner une interview et que, dans les 24 heures qui suivent, je ne vais pas appeler le journaliste (…) Je trouve que les gens oublient parfois (…) », conclut-elle.
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