DÉCRYPTION – Une analyse binaire de l’œuvre de Clint Eastwood classerait le réalisateur comme un homme de droite qui s’est progressivement tourné à gauche. C’est ignorer le caractère populiste de son cinéma qui dépasse le clivage gauche-droite.
Cet article est tiré de Figaro Hors Série « Clint Eastwood, le dernier des Géants ».
Le Figaro
Lorsque les projecteurs s’atténueront enfin, que restera-t-il de Clint Eastwood ? Sera-t-il considéré comme un géant du cinéma américain ou comme un cinéaste réactionnaire qu’il convient de jeter dans les poubelles de l’Histoire ? Longtemps, jusqu’au début des années 1990, l’acteur-réalisateur a été considéré comme inregardable par la majorité des critiques : « trop fasciste » ; « trop machiste « . En 1974, le magazine Positif ira même jusqu’à qualifier de « Mein Kampf de l’Ouest » les occidentaux L’homme des hautes plaines. Aujourd’hui, Eastwood semble presque intouchable. Embaumé de son vivant, il est considéré comme l’une des dernières légendes d’Hollywood. Mais à notre époque de Cancel Culture, rien ne dit que sa statue ne sera pas un jour démontée.
Si Eastwood n’a rien à voir avec la caricature qui a parfois été faite de lui, son cinéma n’en est pas moins…
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