le retour du roi – .

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Les jours de mauvais temps – qui, certes, ne sont pas rares au Pays de Galles – on le voit à peine dans la brume. Du haut de ses trente mètres, il est l’attraction de la région et fait la fierté de son quartier depuis près de deux cents ans. La dernière fois que Charles III y a mis les pieds, c’était en 2016.

Pourtant, ce pont, qui enjambe le détroit de Menai, reliant l’île d’Anglesey au continent, est intrinsèquement lié à son destin. C’est de lui que vient le nom de code donné à l’opération qui sera déclenchée à la seconde même de sa mort. « Menai Bridge is down » (en français, « le pont de Menai est tombé »), la terrible nouvelle sera donc annoncée, sur des lignes cryptées, d’abord au Premier ministre britannique, puis à une multitude de responsables et de ministères.

Les projets entourant la disparition et les funérailles de Charles III ne sont pas nouveaux. Déjà prince de Galles, il revoyait lui-même régulièrement la copie pour peaufiner les détails de la cérémonie. Mais selon le « Daily Beast », le Palais a récemment « dépoussiéré » le dossier « Menai Bridge » pour le « mettre à jour activement ».

« Tout le monde reste optimiste mais il est en très mauvaise forme. Plus qu’il ne le laisse entendre», a déclaré une Source proche du Palais, interrogée par le site américain. Des rumeurs alarmistes auxquelles personne ne croit de la part des « observateurs royaux » très avertis : selon eux, le roi est au contraire sur la voie du redressement. Le 31 mars, il est apparu souriant au service de Pâques, célébré dans la chapelle Saint-Georges de Windsor, et a profité d’une promenade, échangeant poignées de main et plaisanteries.

La promesse d’une reprise imminente

Puis le 26 avril, comme pour étouffer les premiers échos nauséabonds, Buckingham publie un nouveau portrait officiel du roi et de la reine, pris au lendemain de leur 19e anniversaire de mariage, doublé de la promesse d’une guérison imminente : « Sa Majesté reprendra bientôt ». ses activités publiques après une période de convalescence suite à son diagnostic de cancer. »

Le reste après cette annonce

Charles III accompagnera notamment son épouse Camilla lors d’une visite dans un centre de cancérologie, puis préparera le voyage au Royaume-Uni de l’empereur Naruhito et de l’impératrice Masako du Japon, prévu fin juin. « Son programme de traitement va se poursuivre », précise un porte-parole du Palace. Mais les médecins sont suffisamment satisfaits des progrès réalisés pour que le roi puisse reprendre un certain nombre d’engagements. » « Cette annonce est une percée de ciel bleu dans un horizon par ailleurs sombre », se réjouit Sarah Vine, chroniqueuse au « Daily Mail ».

En privé, on sait que le roi a hâte de se remettre complètement sur pied, de reprendre le cours normal de ses activités. Il ne manquerait pour rien au monde le Trooping the Colour, le traditionnel défilé militaire qui marque l’anniversaire du souverain le 8 juin. Pas plus que les incontournables courses d’Ascot, qui ouvrent la saison mondaine estivale. Charles III attendit près de soixante-dix ans dans l’antichambre du pouvoir ; désormais sur le trône, il a des raisons d’être frustré de devoir encore passer au second plan. Le premier anniversaire de son sacre sera célébré dans un contexte inédit pour l’institution.

Encore une « annus horribilis »

6 mai 2023. Si proche et si loin à la fois. Ce jour-là, malgré la pluie, le royaume était en fête. Sur le balcon de Buckingham Palace, face à la marée humaine qui submergeait le Mall, Charles III, insignes sur la tête, savourait cet instant qu’il avait tant de fois fantasmé. Un moment hors du temps avant une année pour le moins mouvementée.

Certains n’hésitent pas à qualifier les mois qui viennent de s’écouler d’« annus horribilis » pour la monarchie britannique. Une expression très galvaudée, utilisée pour la première fois par Elizabeth II qui, dans un rare éclat, a déploré les difficultés qu’elle a dû traverser en 1992 : la fin du mariage de trois de ses enfants et le terrible incendie du château de Windsor.

Début 2024, des tourments d’un autre genre s’abattent sur les Windsor. Le 17 janvier, deux communiqués – distincts mais publiés à une heure d’intervalle – annonçaient l’hospitalisation de la princesse de Galles pour une « opération chirurgicale abdominale », et celle du roi pour « hypertrophie bénigne de la prostate ». . Stupeur et tremblements en Angleterre et au-delà. Quelques semaines plus tard, le Palais précisait que le bref séjour de Charles III à la London Clinic avait révélé un cancer. Puis en mars, Kate a annoncé qu’elle souffrait de la même maladie et qu’elle devait suivre une « chimiothérapie préventive ».

Même les séries télévisées les plus dramatiques n’auraient pas pu imaginer pire scénario. D’autant que cette série de mauvaises nouvelles s’est accompagnée d’une série de faux pas de communication. Enfermée dans sa propriété d’Adelaide Cottage autant que dans le silence, Kate a fait l’objet des rumeurs les plus folles. Les temps ont changé, les réseaux sociaux font preuve d’une imagination débordante en matière de fabrication.

Kate en tête des sondages de popularité

Le 10 mars, jour de la fête des mères en Angleterre, la princesse de Galles a publié sur Instagram une photo d’elle, entourée de ses trois enfants, destinée à la rassurer sur son état de santé. Manqué. Retouché sur de nombreux aspects, le portrait a été retiré des principales agences de presse. Le contrat de confiance entre la famille royale et les médias est rompu. La paranoïa redouble.

Cette erreur de débutant sera finalement vite oubliée. Le 22 mars, le palais de Kensington diffuse une courte vidéo dans laquelle Catherine dévoile enfin les raisons de son absence : « Les analyses réalisées après mon intervention ont révélé la présence d’un cancer. » Même dans son malheur, la princesse a une pensée pour les autres : « Pour tous ceux qui sont confrontés à cette maladie, quelle que soit la forme qu’elle prend, ne perdez ni la foi ni l’espoir. Tu n’es pas seul. » Les Britanniques – qui l’adoraient déjà – l’aiment encore plus. Au lendemain de cette annonce, Kate arrive en tête des sondages de popularité, avec 76 % d’opinions positives (YouGov, avril 2024), soit trois points devant son mari William.

En souffrance, les Windsor rappellent qu’ils sont avant tout mortels. Ils brisent ainsi l’ultime tabou royal, celui de la maladie. Pendant longtemps, les problèmes de santé du monarque et de sa famille n’ont pas été médiatisés : simples rhumes ou affections graves, il a fallu tout cacher. On sait à peine que dans les derniers mois de sa vie, Elizabeth II a probablement souffert d’un myélome, un cancer de la moelle osseuse. Aujourd’hui encore, le Palais n’a jamais révélé officiellement le secret.

En rendant public son diagnostic, Charles III descend de son piédestal. Certains pourraient lui reprocher d’avoir éteint la dernière lueur de sacré qui subsistait dans la famille royale. Mais surtout il se rapproche de ses sujets, comme aucun souverain avant lui ne l’avait fait. William a également fait preuve de modernité en allégeant son emploi du temps officiel pour être davantage présent aux côtés de Catherine et de leurs trois enfants. Père et mari avant d’être héritier du trône, l’idée aurait paru incongrue à ses prédécesseurs.

“Comme tant de familles confrontées à une maladie grave, la prise de conscience de l’enjeu a soudé la famille royale”, explique Sarah Vine. Si le prince Harry n’a pas fait son grand retour pour lui prêter main forte – contrairement à ce que beaucoup espéraient –, il s’est précipité au chevet de son père dès l’annonce de sa maladie. Un premier pas vers la réconciliation.

Cette période trouble a également mis en lumière les rôles de soutien du Cabinet, trop souvent oubliés. La princesse Anne remplace au pied levé son frère aîné, multiplie les obligations, parcourt le royaume du nord au sud, du matin au soir, sans jamais reprendre son souffle ni se plaindre. Edward et Sophie, duc et duchesse d’Édimbourg, ont également assumé leur part de responsabilités. On les pensait lisses et sans prétention, mais ils se sont révélés être un véritable atout pour l’institution qui ne pourra plus s’en passer. Des tribulations et autres épreuves, les Windsor prouvent, une fois de plus, qu’ils ressortent plus forts.

 
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