Le gouvernement français a adopté de nouvelles mesures visant à « maîtriser les flux migratoires, notamment à travers la lutte contre l’immigration irrégulière » et à « renforcer l’intégration des étrangers en France ».
Dans une circulaire aux préfets, dont le contenu est révélé par le quotidien « Le Figaro », le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a augmenté la durée de présence requise sur le territoire français de cinq ans à « au moins sept ans ». pour un étranger qui demande des papiers d’admission exceptionnelle au séjour.
Selon ce document, « l’admission exceptionnelle au séjour d’un étranger en situation irrégulière ne peut avoir lieu qu’en l’absence de menace pour l’ordre public », appelant les préfets « à combiner systématiquement le refus de séjour avec une mesure imposant aux personnes quitter le territoire français. »
Après une première circulaire consacrée à la gestion des politiques migratoires, une deuxième sur le renforcement de la surveillance des frontières et une troisième sur les relations avec les consulats étrangers, ainsi que la réactivation du comité ministériel chargé des affaires migratoires, puis la nomination d’un représentant spécial du Ministre de l’Intérieur chargée de ce dossier, la France veut donner un signal fort concernant les admissions au séjour sur son territoire.
Selon la circulaire, « afin de garantir une intégration efficace, une attention particulière doit être portée à la maîtrise de la langue française ». Et d’ajouter : “En ce sens, la preuve d’un diplôme français ou d’une certification linguistique, délivrée par un organisme dûment accrédité, ou toute autre preuve de maîtrise de la langue doit être appréciée favorablement.”
-De même, la régularisation n’est possible que si l’étranger – qui ne peut par ailleurs être polygame – « s’engage, par contrat, à respecter les principes de la République », explique Le Figaro.
Concernant les travailleurs étrangers, une liste de professions en tension en France paraîtra en février, selon la même source, pour encadrer l’admission exceptionnelle au séjour des professionnels déjà employés par des travaux dans les hôpitaux, les Ehpad, la restauration, le bâtiment, l’agriculture ou chaudronnerie.
Selon Le Figaro, la circulaire Retailleau vise à réduire d’environ un tiers le flux de régularisations, pour les faire passer d’environ 30 000 par an à 20 000.