Trump se conformera-t-il aux décisions de la Cour suprême ?

Un juge de Seattle entendra jeudi la demande de quatre États visant à bloquer temporairement le décret du président Donald Trump visant à mettre fin à la citoyenneté automatique pour les enfants nés aux États-Unis de parents étrangers. Dans leur pétition, ces États – Washington, Illinois, Oregon et Arizona – demandent que le décret soit suspendu le temps que la Cour fédérale examine leur contestation judiciaire. Un groupe de 18 autres États dirigés par les démocrates, ainsi que le District de Columbia et la ville de San Francisco, ont déposé un appel distinct. Il en va de même pour les groupes de la société civile. L’affaire pourrait aboutir devant la Cour suprême. Mais Trump se conformera-t-il aux décisions de la plus haute juridiction américaine s’il est démis de ses fonctions ?

Le chroniqueur conservateur et juriste de New York Times David French soulève cette question dans un article publié ce jeudi, alors que débute la première d’une série de contestations judiciaires qui ne se limiteront pas à la question du droit foncier. French justifie cette question en invoquant les décisions et décrets annoncés depuis lundi par Trump. Il reprend pour l’essentiel les exemples que j’avais présentés avant-hier dans un billet publié sur l’attaque généralisée contre l’État de droit du nouveau président, allant de ce décret niant le droit foncier à son refus d’appliquer la nouvelle loi interdisant TikTok à travers son décision d’étendre sa grâce aux criminels du 6 janvier.

Après avoir notamment rappelé que le décret de Trump sur le droit de naissance allait à l’encontre du 14e amendement de la Constitution et de plus d’un siècle de jurisprudence, French a ajouté : « Mais cette analyse juridique passe à côté d’un point. question essentielle : Trump se conformera-t-il aux décisions de la Cour suprême ? Ou va-t-il ignorer les décisions qui ne lui plaisent pas, exiger que l’exécutif se plie à sa volonté, puis gracier les hommes et les femmes qui pourraient défier pénalement la Cour suprême ?

« Si vous pensez que ce scénario est tiré par les cheveux […] rappelons qu’en 2021, JD Vance disait dans un podcast : « Je pense que ce que Trump devrait faire, […] est de licencier tous les bureaucrates de niveau intermédiaire, tous les fonctionnaires de l’État administratif, et de les remplacer par notre peuple. Et quand les tribunaux […] arrêtez-vous, tenez-vous devant le pays, comme l’a fait Andrew Jackson, et dites : « Le juge en chef a pris sa décision, maintenant laissez-le l’exécuter. » »

La déclaration que Vance attribue au 7e président est probablement apocryphe. Mais l’attitude qu’elle exprime pourrait influencer Trump. D’autant qu’il a toujours eu un faible pour Jackson, comme le prouve le retour dans le Bureau Ovale du portrait de ce président responsable de l’expulsion des « Indiens » des États du Sud-Est vers les territoires situés à l’ouest du Mississippi.

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(Photo Getty Images)

Il s’agit de la première audience judiciaire sur le décret signé lundi par M. Trump, qui vise à mettre fin aux droits de citoyenneté des enfants nés aux États-Unis de parents résidant illégalement ou temporairement dans le pays.
Un groupe de 18 autres États dirigés par les démocrates, ainsi que le District de Columbia et la ville de San Francisco, ont déposé un appel distinct.

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Catégories : États-Unis, Histoire, Immigration, Justice, PolitiqueÉtiquettes : Andrew Jackson, David French, Donald Trump, JD Vance

 
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