Tout le monde est rassemblé autour de l’ancien président (sauf évidemment quatre accusés, en fuite à l’étranger), costumes sombres, ton sérieux et attitude appropriée. Ce sont les survivants de « la firme », l’équipe toute-puissante consacrée à Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur en 2006, en clin d’œil au roman de John Grisham. Ils sont sous contrôle judiciaire et n’ont théoriquement pas le droit de se parler, mais cela ne les empêche pas de se dire bonjour.
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La situation de l’entreprise s’est dégradée : Claude Guéant, ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, marche à petits pas hésitants et regarde les 80 ans qu’il fêtera dans quelques jours ; Brice Hortefeux, son ami de toujours, a des cheveux rares, plus blancs que blonds. La beauté de Nicolas Sarkozy, en revanche, est un aimable témoignage de ses vacances en famille aux Seychelles. A l’appel du tribunal qui les juge à partir de ce lundi 6 janvier pour le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, tout le monde dit « retraite »sauf Eric Woerth, qui lance effrontément, “adjoint” (de l’Oise), et Nicolas Sarkozy, ” avocat “.
Les premiers jours d’un procès qui doit durer jusqu’au 10 avril sont forcément décevants, entièrement consacrés aux questions de procédure, et les accusés n’ont pas eu à dire un mot. C’est David-Olivier Kaminsky – l’avocat de Khaled Bugshan, un riche Saoudien qui servait de coffre-fort à des flux financiers suspects – qui a ouvert le feu. « Nous défendons un homme qui n’a pas bien compris pourquoi il s’est retrouvé devant votre tribunal »» a-t-il assuré, au point que son client n’était pas là. Il assure que l’homme d’affaires a effectué un transfert “dans deux minutes”ce qui lui a valu d’être poursuivi pour quatre infractions.
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