Au commissariat de Malika, l’enquête ouverte pour lever le voile sur la mort de la petite Souadou est bouclée. Le dossier a été transmis hier au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, où a été déféré El Hadji Modou Fall. Un tournant décisif pour ce fanatique du crack qui se dirige vers un transfert ultérieur à la chambre criminelle de Dakar. Devant ce tribunal de première instance, El Hadji Modou Fall aura toute la latitude pour s’expliquer sur son crime.
Jusque-là, L’observateur revient sur une autre vérité dans ce dossier qui porte la signature du meurtrier présumé, El Hadji Modou Fall. Selon des sources concordantes et bien informées, la veille du jour des faits, l’ancien émigré avait quitté son domicile dans la matinée, emportant deux écrans de télévision qu’il allait revendre pour la modique somme de 60 000 FCfa aux habitants du quartier. Cette somme en poche, Modou Fall, qui en avait besoin, a pris rendez-vous chez un fournisseur de drogue pour acheter 5 morceaux de crack au prix de 50 000 FCfa, soit 10 000 FCfa l’unité. Avec les 10 000 FCfa qui lui restent en poche, le meurtrier présumé va, de retour chez lui, faire plaisir à sa fille, A. Fall, ainsi qu’à ses amis locaux, qui voulaient acheter des feux. feux d’artifice pour célébrer la nouvelle année.
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Mais avant cela, El Hadji Modou Fall a souhaité prendre sa dose. C’est ainsi qu’il se retire dans son salon vers 21 heures, où il consommera ses drogues avant de rejoindre sa fille et ses deux amies, dont Diary Sow. Les filles lui demandent de l’argent pour acheter des pétards. La suite de l’histoire révèle que la victime, lésée en partageant les fumigènes, était revenue vers lui pour avoir de l’argent afin d’acheter d’autres pétards. Modou Fall confie avoir profité de l’occasion pour demander à Diary Sow d’aller lui acheter des cigarettes au dépanneur. A ce moment précis, le meurtrier présumé avoue qu’il était déjà dans un état second.
De retour de commission, le petit Souadou sera conduit au premier étage. Modou Fall soutient qu’il lui a demandé d’aller se laver le visage au robinet des toilettes. « Immédiatement, je l’ai attaquée par derrière, en la saisissant par le cou, avant de l’étrangler à mains nues. Comme elle avait déféqué pendant sa lutte pour ne pas mourir, je l’ai déshabillée jusqu’à la taille. Puis je l’ai enlevé… », a avoué Modou Fall aux enquêteurs de Malika. Après l’étranglement, Souadou, affalé au sol, gémit bruyamment.
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« Pour l’empêcher d’alerter ma fille, j’ai utilisé une serviette pour étouffer ses cris. Plus tard, j’ai disposé le corps de manière à ce qu’il bloque la porte de la salle de bain, il a ditépargne à ma fille ce spectacle. Mais je jure que je ne l’ai pas violée, parce que quand je me drogue, je perds ma libido. »
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