La FAA exige un « changement culturel fondamental » de la part de Boeing.
L’avionneur américain Boeing doit changer sa culture d’entreprise pour privilégier la sécurité plutôt que les profits, a déclaré jeudi soir le chef du régulateur américain de l’aviation (FAA), un an après un incident à bord d’un avion. Compagnies aériennes Alaska.
« Ce qu’il faut, c’est un changement culturel fondamental chez Boeing, axé sur la sécurité et la qualité plutôt que sur les profits. Cela nécessitera des efforts et un engagement soutenus de la part de Boeing, ainsi qu’une surveillance sans faille de nos départs”, a écrit Mike Whitaker, le patron de la FAA, le régulateur américain du secteur aéronautique, sur un blog.
Boeing traverse depuis de nombreux mois une période difficile, marquée par des problèmes de qualité de production. Celles-ci ont été mises en lumière le 5 janvier 2024, lorsqu’une porte s’est arrachée en plein vol d’un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines, provoquant quelques blessés légers.
Après cet incident, la FAA a lancé un audit sur la qualité de la production de l’avionneur et lui a notamment donné 90 jours pour élaborer un « plan d’action global » pour assainir la qualité de sa production.
La FAA a également plafonné la production des 737 appareils à 38 unités par mois, un rythme que le constructeur n’a effectivement pas atteint en 2024 en raison du ralentissement de sa chaîne d’assemblage pour mettre en œuvre de nouvelles mesures de sûreté et de sécurité. conformité.
Boeing souligne ses progrès
« Boeing s’efforce de progresser dans l’exécution de son plan global dans les domaines de la sécurité, de l’amélioration de la qualité et de l’engagement et de la formation efficaces des employés (…). Notre surveillance renforcée est là pour rester », a ajouté Mike Whitaker, pour qui ce changement ne prendra pas « juste un an ».
De son côté, Boeing a publié vendredi un aperçu des actions qu’il a mises en œuvre au cours de l’année écoulée pour améliorer la qualité dans ses usines.
Le groupe a notamment réduit « de manière significative les défauts d’assemblage du fuselage du 737 chez Spirit AeroSystems en multipliant les points d’inspection sur les chantiers », fait-il valoir.
L’avionneur explique également avoir renforcé la formation de ses mécaniciens et inspecteurs qualité.
Outre les problèmes de qualité de production, l’avionneur a subi en 2024 une grève de plus de 50 jours qui a paralysé deux usines cruciales.
Dans la foulée, elle a annoncé mi-octobre son intention de réduire ses effectifs mondiaux de 10 %. Fin 2023, elle employait près de 171 000 personnes.