Martin Griffiths, frank diplomat – Libération

Martin Griffiths, frank diplomat – Libération
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Le portrait

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Ancien chef du travail humanitaire à l’ONU, le Britannique a quitté ses fonctions officielles, mais envisage de poursuivre ses missions en créant une ONG.

Il y a de vraies vagues sur le lac. Cassant et saccadé. Cet après-midi d’automne, le Léman à Genève est en colère. Comme une grande partie du monde. Pourtant, les tumultes géopolitiques semblent loin de ce quartier cossu et balayé par les vents. Mais c’est ici que l’on retrouve toutes les institutions de l’ONU et diverses ambassades. Le Palais des Nations, qui abrite le bureau des Nations Unies, se trouve à proximité. Le Palais Wilson, siège du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, à quelques centaines de mètres. Entre les deux se dresse un grand et charmant hôtel où se retrouvent les diplomates du monde entier. C’est ici que nous attend Martin Griffiths.

L’ambiance est cosy. Mais pas Martin. La poignée de main est solide, les mots forts et vifs. Le regard, d’un bleu perçant, direct. Ce n’est pas le trait le plus attendu chez un diplomate de carrière, un champion de l’humanitarisme et de l’art délicat de la résolution des conflits. Au cours des trois dernières années, il a occupé le poste de chef humanitaire de l’ONU (Onucha). Il a pourtant jeté l’éponge il y a six mois, après une très longue et brillante carrière. Officiellement, “pour des raisons de santé”. A 73 ans, il semble toujours en assez bonne forme. “Il existe toutes sortes de formules pratiques” pour justifier un départ, dit-il en souriant. Un méchant covid l’a fragilisé un instant, “mais je m’en suis remis”. Et alors ?

Il explique ici longuement son projet de créer, à Genève, une ONG spécialisée dans le développement

Sénégal

 
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