un risque de « mesure cosmétique » en cas d’absence de ressources humaines et financières

un risque de « mesure cosmétique » en cas d’absence de ressources humaines et financières
un risque de « mesure cosmétique » en cas d’absence de ressources humaines et financières

Les associations de protection de l’enfance s’inquiètent de la « capacité d’action » du haut-commissariat, qui pourrait avoir moins de « poids politique » qu’un ministère.

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, samedi 28 décembre, la création en janvier d’un haut-commissariat chargé de l’Enfance. Et c’est pour compenser l’absence dans le gouvernement Bayrou d’un portefeuille ministériel dédié à la petite enfance.

Le Figaro a indiqué vendredi 27 décembre que le nom de la personnalité choisie pour s’occuper de cette instance sera également annoncé en janvier. Selon le quotidien, l’objectif pour le chef de l’Etat serait “d’externaliser la gestion de ce dossier”. […] pour le protéger de l’instabilité politique ». Même en cas de nouvelle censure ou de remaniement, un haut-commissaire administratif serait protégé. Ce qui ne serait pas le cas s’il était membre d’un gouvernement.

Interrogé par Franceinfo, le cabinet de la ministre de la Santé Catherine Vautrin a indiqué que “l’avantage du haut-commissariat est de permettre la stabilité”. Selon nos confrères, Emmanuel Macron tendrait donc davantage vers un statut administratif pour cette institution, qui permettrait également à cette dernière de travailler avec différents ministères et pouvoirs publics.

“Capacité d’action”

Les associations de protection de l’enfance s’inquiètent cependant de la « capacité d’action » du haut-commissariat. “Contrairement à un membre du gouvernement, un haut-commissaire au statut administratif ne siège pas au Conseil des ministres”, prévient franceinfo. Selon les associations, cette entité aurait moins de « poids politique » qu’un ministre, et donc potentiellement moins de marge de manœuvre. Il pourrait en être de même pour les ressources humaines.

Pour l’Unicef ​​(Fonds des Nations Unies pour l’enfance), qui a indiqué ce samedi prendre acte de la création de ce haut-commissariat pour l’enfance, un ministère à part entière spécifiquement dédié aux enfants et à leurs droits « aurait assuré une action claire et cohérente dans le domaine ». face à des défis persistants : pauvreté des enfants, protection de l’enfance, inégalités éducatives, santé mentale et même exclusion sociale.

Dans son communiqué, la présidente de l’Unicef ​​ ajoute : « La mise en place d’un haut-commissariat ne peut compenser l’absence de ce ministère, dont le poids institutionnel est essentiel pour faire avancer les politiques publiques en faveur de l’enfance.

Quoi qu’il en soit, pour que ce haut-commissariat ait un réel impact, il doit disposer des ressources humaines et financières nécessaires, être pleinement autonome et s’inscrire dans une dynamique interministérielle ambitieuse. Dans le cas contraire, cela risque de n’être qu’une mesure cosmétique, sans effet concret sur la situation des enfants en France.»

France

 
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