La dette publique française, restée cantonnée entre 60 % et 70 % du PIB au début des années 2000, a connu une première envolée après la crise de 2008, puis une seconde au moment de la crise du Covid.
La dette publique de la France a encore augmenté au troisième trimestre 2024, à 113,7% du produit intérieur brut (contre 112,2% fin juin), pour dépasser 3.300 milliards d’euros, selon l’Insee.
De juillet à septembre,
la dette a augmenté de 71,7 milliards d’euros, pour atteindre 3,303 milliards d’euros
a précisé l’Institut national de la statistique.
L’augmentation de la dette des administrations publiques est essentiellement due à l’Etat, dont la dette augmente de 59,8 milliards d’euros, à 2.690,5 milliards après +70 milliards au trimestre précédent. Celui des différents organismes de l’administration centrale (ODAC), qualifié de « stable » par l’Insee, a néanmoins augmenté de 200 millions d’euros à 69,4 milliards.
Note dégradée
La dette des administrations de sécurité sociale augmente également
(+10,4 milliards après +4 milliards), à 290,8 milliards, ainsi que celui des collectivités locales (+1,3 milliard d’euros à 252,2 milliards), alors qu’il avait baissé de 300 millions au deuxième trimestre.
La dette publique française, restée confinée entre 60 % et 70 % du PIB au début des années 2000, a connu une première envolée après la crise de 2008, pour se stabiliser autour de 100 % à la fin des années 2010, avant un second redémarrage fulgurant dû à des crises massives. dépenses « quoi qu’il en coûte » liées à la crise sanitaire du Covid.
Alors que le pays se débat dans le marasme politique depuis la dissolution décidée en juin par Emmanuel Macron, l’économie est freinée par l’incertitude. La semaine dernière, l’agence de notation Moody’s a abaissé d’un cran la note souveraine de la France, à Aa3 – une surprise car l’agence l’a fait en dehors de son calendrier semestriel – afin de prendre en compte les nouvelles incertitudes liées à la censure du gouvernement de Michel Barnier.