Malgré des déficits croissants | Le nouveau ministre des Finances défend l’énoncé économique

(Ottawa) Le nouveau ministre des Finances, Dominic LeBlanc, défend bec et ongles l’énoncé économique du gouvernement Trudeau, même s’il rate l’objectif de maintenir le déficit sous la barre des 40 milliards de dollars, comme l’avait promis son prédécesseur dans le dernier budget déposé en avril. , Chrystia Freeland.

Répondant pour la première fois aux questions des partis d’opposition sur cet énoncé économique qui fait état d’un déficit de 61,9 milliards de dollars au cours du dernier exercice financier et de 48,3 milliards de dollars pour l’exercice financier 2024-2025, M. LeBlanc a insisté pour que le gouvernement Trudeau gère l’argent des contribuables de manière responsable.

« Il s’agit d’un énoncé économique qui met l’accent sur la croissance économique et la nécessité de soutenir les Canadiens dans les moments difficiles liés au coût de la vie. Cela demeure l’objectif de notre gouvernement, comme il se doit », a déclaré M. LeBlanc en réponse aux questions du député conservateur Pierre Paul-Hus.

PHOTO PATRICK DOYLE, REUTERS

Le nouveau ministre des Finances, Dominic LeBlanc

Cette déclaration démontre également que nous utilisons l’argent des contribuables de manière responsable. C’est exactement ce que nous continuerons de faire, tout en gardant un œil sur le soutien dont les Canadiens ont besoin de la part de leur gouvernement national.

Dominic LeBlanc, nouveau ministre des Finances

L’énoncé économique de lundi, qui propose des investissements de 1,3 milliard de dollars au cours des six prochaines années pour sécuriser la frontière canadienne, devait être déposé par Chrystia Freeland à la Chambre des communes. Mais Mmoi Freeland a démissionné de son poste de ministre des Finances lundi matin, provoquant une crise sans précédent au sein du gouvernement Trudeau, déjà mis à l’épreuve par neuf années au pouvoir.

Mmoi Freeland a présenté sa démission dans une lettre cinglante après avoir été informée vendredi par le premier ministre Justin Trudeau qu’elle serait prochainement mutée à un autre poste dans le cadre du prochain remaniement ministériel. M. Trudeau lui aurait proposé le poste de ministre responsable des relations canado-américaines, sans véritable ministère.

Dans cette déclaration, le gouvernement Trudeau confirme que l’encre rouge continuera de couler abondamment à Ottawa au cours des cinq prochaines années.

Dans sa réponse, le député Pierre Paul-Hus a fait allusion à la lettre de démission de M.moi Freeland pour attaquer le nouveau ministre.

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le député conservateur Pierre Paul-Hus

« L’ancien ministre des Finances a vu clair. Ce qu’elle a dit dans sa lettre d’hier était très important : « Nous devons préserver notre capacité budgétaire aujourd’hui, afin de pouvoir disposer des réserves dont nous pourrions avoir besoin dans une guerre tarifaire. Nous devons éviter les stratagèmes politiques coûteux que nous ne pouvons pas nous permettre et qui font douter les Canadiens de la gravité de la situation actuelle. C’était le message de l’ancien ministre des Finances au premier ministre. Il n’écoute pas, il n’écoute personne. Déclenchons des élections maintenant», a-t-il tonné, provoquant une salve d’applaudissements de la part de ses collègues conservateurs.

Mais le ministre LeBlanc est resté imperturbable.

« Notre collègue parle du déficit du gouvernement. Il sait très bien que le ratio dette nette/produit intérieur brut est en baisse. Il sait que c’est la meilleure performance parmi les pays du G7. Il sait également que les Canadiens s’attendent à ce que leur gouvernement les soutienne en ces - économiques difficiles, que ce soit avec des garderies à 10 $ par jour ou un programme de soins dentaires. Les conservateurs ont également voté contre tous ces programmes. Ce sont des moments importants pour soutenir les Canadiens et nous continuerons de le faire de manière responsable, comme toujours », a-t-il insisté.

Dans l’énoncé économique, le ministère des Finances indique que le déficit du dernier exercice financier a largement dépassé les projections faites en avril en raison de dépenses imprévues liées à la responsabilité des réclamations des peuples autochtones et des provisions liées aux allocations de soutien versées pendant la COVID-19. pandémie.

Selon le ministère des Finances, les déficits persisteront au cours des cinq prochaines années. Le déficit devrait atteindre 42,2 milliards de dollars en 2025-2026, environ 31 milliards de dollars en 2026-2027, 30,4 milliards de dollars supplémentaires en 2027-2028 et près de 27,8 milliards de dollars en 2028-2029. Depuis leur arrivée au pouvoir en 2015, les libéraux de Justin Trudeau n’ont jamais présenté de budget équilibré.

Avant sa démission surprise lundi, Chrystia Freeland avait laissé entendre qu’elle serait incapable de maintenir le déficit en dessous de 40 milliards de dollars. Elle a toutefois affirmé que le gouvernement fédéral serait en mesure de respecter un autre objectif financier annoncé lors du dernier budget, soit le maintien du ratio d’endettement en proportion du PIB à 42,1 %.

« Le gouvernement est déterminé à respecter son objectif budgétaire : réduire le ratio dette fédérale/PIB à moyen terme. Cette mesure est essentielle non seulement pour assurer la viabilité des finances publiques, mais également pour préserver la cote de crédit AAA du Canada, qui contribue à maintenir la confiance des investisseurs et à maintenir les coûts d’emprunt du Canada aussi bas que possible. peut-on également lire dans le document du ministère des Finances.

 
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