Plus de 60 frappes israéliennes ont visé des sites militaires en quelques heures à travers la Syrie, a indiqué samedi une ONG. Près d’une semaine après la chute du président syrien Bashar al-Assad, Israël a mené 446 raids aériens sur son voisin.
Rien que samedi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a enregistré « 61 frappes en moins de cinq heures ». « Israël continue d’intensifier ses frappes aériennes contre le territoire syrien, notamment pour détruire complètement les tunnels sous les montagnes contenant des entrepôts de missiles balistiques. »
Des « missiles à fragmentation » ont été utilisés, a ajouté l’ONG, basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources à l’intérieur de la Syrie. “Ces tunnels contenaient des entrepôts de missiles balistiques, de munitions, d’obus de mortier et d’autres équipements militaires.”
Samedi soir, il a également fait état de frappes israéliennes contre d’autres dépôts d’armes dans la région de Qalamoun, près de Damas, mais aussi près de Deraa et Soueida, dans le sud.
Plus tôt, l’OSDH avait rapporté qu’un « institut scientifique » et d’autres positions militaires à Barzé, à la limite nord-est de Damas, avaient été détruits par des frappes israéliennes.
Pays « épuisé »
Ils avaient également visé un « aéroport militaire » aux alentours de la ville, selon l’ONG. Ces séries de frappes contre « les sites militaires de l’ancien régime » visent à « détruire ce qui reste des capacités militaires de la prochaine armée syrienne ».
Vendredi, l’armée de l’air israélienne a visé une “base de missiles sur le mont Qassioun à Damas”, selon l’OSDH, ainsi qu’un aéroport dans la région de Soueida et des “laboratoires de recherche et de défense à Masyaf”, dans la province de Hama.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l’armée de « se préparer à rester » tout l’hiver dans la zone tampon située en bordure de la partie du Golan syrien occupée par Israël. Les troupes israéliennes sont entrées dans la zone tampon juste après la chute d’Assad. L’ONU a dénoncé une « violation » de l’accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël.
Samedi, Abou Mohammad al-Jolani, le chef de la coalition à majorité islamiste qui a pris le pouvoir en Syrie et se fait désormais appeler par son vrai nom, Ahmad al-Chareh, a dénoncé cette incursion. Il a néanmoins affirmé que son pays était trop « épuisé » par la guerre pour s’engager dans un nouveau conflit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp