la défense clôture ses plaidoiries en pointant du doigt le « monstre » Dominique Pelicot

la défense clôture ses plaidoiries en pointant du doigt le « monstre » Dominique Pelicot
la défense clôture ses plaidoiries en pointant du doigt le « monstre » Dominique Pelicot

Les plaidoiries de la défense au procès des viols en série, sous asservissement chimique, dans le sud-est de la se sont conclues vendredi en pointant une énième fois le “monstre” Dominique Pélicot qui aurait manipulé les accusés, “victimes indirectes”.

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Ce procès hors norme au fort retentissement national et international entre dans sa dernière ligne droite, après un peu plus de deux semaines consacrées à la défense des 51 hommes accusés, pour la plupart du viol aggravé de Gisèle Pelicot, 72 ans.

Son désormais ex-mari Dominique a reconnu l’avoir droguée pour la violer et la livrer à des dizaines d’inconnus recrutés sur internet à leur domicile de Mazan.

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L’une des dernières avocates à prendre la parole, Me Nadia El Bouroumi, a parlé pendant un peu plus d’une heure de ses clients – Omar D., 36 ans, ouvrier d’entretien, et Jean-Marc L., retraité de 74 ans, le plus âgé. accusés – « des hommes, père, grand-père qui ont une vie simple, tranquille », et leurs parcours de vie « sans faute » jusqu’à leur rencontre avec Dominique Pelicot.

Comme plusieurs de ses confrères, elle a opté pour une ligne de défense consistant à innocenter les accusés, aujourd’hui âgés de 27 à 74 ans et issus de tous milieux sociaux, qui n’avaient selon elle « aucune conscience » d’avoir agressé sexuellement Gisèle Pelicot, pour mieux inculper Dominique. Pélicot, un « fin manipulateur », qui les « a sciemment choisis pour pouvoir assouvir ses fantasmes ».

« Je défends les hommes qui sont la normalité de cette société et M. Pélicot est l’exception, c’est quelqu’un de dangereux. Nous avons un monstre dans la boîte», a déclaré l’avocat. D’autres défenseurs ont dépeint Dominique Pélicot ces dernières semaines comme « un loup » ou « un ogre ».

« Victimes indirectes »

Rappelant que Gisèle Pelicot était bien une victime “et qu’il n’est pas question de mettre en doute son (non-)consentement”, elle a défendu que son ex-mari “utilisait ces hommes comme des objets”, des “victimes indirectes”.

« Comment aurait-on pu comprendre que Mme Pelicot était droguée ? Le pouvoir du violeur en série, qui tue, qui la viole, et est capable de lui faire dire que « c’était un type sympa » (phrase prononcée par Gisèle Pelicot lors de son audition par la police en 2020, NDLR) ? Je vous crois Madame Pelicot, car le pouvoir de ce type a réussi à vous manipuler pendant toutes ces années ! » a affirmé l’avocat.

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“Le violeur en série a une psychologie, un fonctionnement où il manipule” depuis “plus de 30 ans”, dit-elle. Une référence à deux autres affaires, où le principal accusé est toujours mis en cause : un meurtre avec viol à Paris en 1991, qu’il nie, et une tentative de viol en région parisienne en 1999, qu’il reconnaît, après avoir été confondu par son ADN. .

Or, « il n’y a pas de crime sans intention : qu’est-ce que l’intention ? C’est la volonté et la conscience de commettre un crime”, a déclaré M. El Bouroumi, demandant au tribunal “d’acquitter ces hommes”.

Elle a également évoqué les difficultés de la défense. “C’est très difficile pour nous de parler, car nous avons une partie civile qui est une icône et tout mot est une attaque contre les femmes”, a expliqué l’avocate.

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Constatant que le tribunal subissait « la pression publique », mais aussi « la pression médiatique » – 166 médias sont accrédités, dont 76 étrangers –, elle lui a demandé de « garder la tête froide » lors de son verdict pour « revenir à l’essentiel » .

Lundi, Dominique Pelicot et ses coaccusés auront l’occasion de s’exprimer une dernière fois avant que les juges du tribunal correctionnel du Vaucluse ne se retirent pour trancher.

Le parquet, qui requérait des peines de quatre à vingt ans de réclusion criminelle, a demandé au tribunal d’adresser à travers sa décision « un message d’espoir aux victimes de violences sexuelles ». « Vous direz que le viol ordinaire n’existe pas, que le viol accidentel ou involontaire n’existe pas », a déclaré Laure Chabaud, l’une des deux représentantes du ministère public.

Le verdict est attendu jeudi.

 
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