Les débuts très émouvants de Patrik Laine au Centre Bell, mardi soir, ont éclipsé la présence du dernier géant canadien derrière le banc adverse, Patrick Roy.
Les caméras n’étaient évidemment pas braquées sur la sortie de l’ancienne légende du CH vers le vestiaire des Islanders, mais bien sur la nouvelle acquisition montréalaise. Avec raison.
Difficile de ne pas sympathiser avec Roy, qui se débrouille avec les moyens du bord au sein de cette organisation vouée à l’échec dans un futur proche.
Roy a évidemment pris la bonne décision en acceptant le poste en janvier 2024. Il semblait être sur une liste noire depuis son départ du Colorado en 2016. Les Islanders étaient à deux points d’une place en séries éliminatoires avec un club mature, sans pour autant être redoutables.
Et l’entraîneur a fait le travail, avec une fiche de 20-12-5 la saison dernière et une participation aux séries éliminatoires avant de subir une élimination au premier tour en cinq matchs aux mains des Hurricanes de la Caroline.
Privés de deux piliers, le premier centre Mathew Barzal et le défenseur Adam Pelech, les Islanders n’ont pas été un adversaire redoutable mardi, même si le match a été âprement disputé. Le Canadien, il faut le rappeler, n’est pas non plus un adversaire redoutable.
Mais si Patrick Roy se voyait offrir la possibilité d’échanger sa place avec Martin St-Louis, il sauterait probablement sur l’occasion, malgré les critiques adressées au Canadien depuis le début de la saison.
Les Islanders ont quatre points d’avance sur le CH avec une fiche de 9-10-7. Mais c’est une équipe en fin de cycle, contrairement à Montréal qui est encore en construction.
Roy dirige le plus vieux club de la Ligue nationale de hockey. Ses trois premiers compteurs, Anders Lee, Kyle Palmieri et Brock Nelson, ont 34 ans. Trois de ses défenseurs réguliers, Ryan Pulock, Adam Pelech et Scott Mayfield, sont également dans la trentaine.
Les centres Bo Horvat, 29 ans, et Mathew Barzal, 27 ans, représentent les meilleurs atouts en attaque. Le défenseur numéro un, Noah Dobson, dont le contrat devra être renouvelé à la fin de la saison, n’a que 24 ans. Alexander Romanov, dans un rôle de pilier défensif, a 24 ans, et le gardien Ilya Sorokin, l’un des meilleurs de sa profession, vient d’avoir 29 ans.
Mais ce noyau n’est pas assez solide pour aspirer à la Coupe Stanley et la succession est quasi nulle. Le directeur général Lou Lamoriello a sacrifié plusieurs choix ces dernières années pour renforcer son noyau.
Ainsi, les Islanders n’ont pas repêché dans le top 45 en 2020, 2021, 2022 et 2023. Ces choix de première ronde ont servi à acquérir Jean-Gabriel Pageau, Kyle Palmieri, Travis Zajac, Alexander Romanov et Bo Horvat. Ce qui n’est pas mal non plus.
La prochaine génération souffre néanmoins. Cole Eiserman représente sans doute le meilleur espoir de l’équipe. Il a été l’un des meilleurs buteurs de sa cuvée en 2024, mais était encore disponible en 20e rang en raison de ses multiples déficiences. Il totalise 13 points, dont 9 buts, en 14 matchs à l’Université de Boston.
Sinon, c’est plutôt mince. Danny Nelson, Jesse Pulkkinen et Marcus Gidlof ne sont pas les meilleurs espoirs.
Il faudrait envisager un changement de patron, malgré l’illustre carrière de Lou Lamoriello sur quatre décennies dans le monde de la LNH.
Si on ne veut pas reconstruire, il faudrait au moins rajeunir ce club autour d’Horvat, Barzal, Dobson, Romanov et Sorokin, un peu comme l’ont fait les Capitals de Washington et le Wild du Minnesota. Mais est-ce que cela suffirait à faire des Islanders des prétendants à la Coupe Stanley ? Poser la question, c’est y répondre.
On souhaite à Patrick Roy de meilleures munitions, si on lui laisse le -.
Les choix des Flyers en 2025
Le directeur général des Flyers de Philadelphie, Daniel Brière, ne veut probablement souhaiter mauvaise chance à personne, mais il ne déteste probablement pas voir les Oilers d’Edmonton et l’Avalanche du Colorado en difficulté ces jours-ci.
Les Flyers ont obtenu le premier choix de l’Avalanche en échange du défenseur Sean Walker et également pour permettre au Colorado de se débarrasser du contrat de Ryan Johansen. Edmonton a cédé son premier choix pour 32e Le choix global de Philadelphie en 2024 et a donc repêché Sam O’Reilly.
Si le repêchage avait lieu aujourd’hui, les Flyers choisiraient à 16e (choix du Colorado), 17e (leur propre choix) et 18e (Choix d’Edmonton) se classe. Un scénario aussi rare s’est produit en 2015 avec les Bruins de Boston, détenteurs du 13e14e et 15e choix. Avec des résultats décevants, il faut l’admettre.
Si les Oilers ne se remettent pas, cette transaction pourrait avoir des effets très négatifs. O’Reilly doit être bon. Il est avant tout connu pour ses qualités défensives et son agressivité. Avec seulement 20 points, dont 9 buts, en 24 matchs à 18 ans dans les rangs juniors à Londres, cette production laisse déjà entrevoir des statistiques modestes dans la LNH.