Le sans-abrisme « explose » | Québec croit « inverser la tendance »

Le sans-abrisme « explose » | Québec croit « inverser la tendance »
Le sans-abrisme « explose » | Québec croit « inverser la tendance »

Le gouvernement Legault estime « inverser la tendance » de l’itinérance, alors que le phénomène « explose partout » au Québec, selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante. À long terme, laisser une telle crise se dégrader nuira à « l’attractivité de Montréal », a-t-elle déclaré au premier ministre.


Publié à 10h50

Mis à jour à 11h44

« La première étape consiste à inverser la tendance. C’est ce que nous faisons», a déclaré mercredi le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, en point de presse à l’Assemblée nationale.

Il a ainsi réagi à un dossier de La Presse, publié un peu plus tôt, qui rapportait que plusieurs maires de villes de différentes régions du Québec qualifient de « jamais vue » la crise de l’itinérance qui touche leur territoire. Le sort des sans-abri incombe en premier lieu au gouvernement provincial, plusieurs d’entre eux se sentant trop mal outillés pour lutter contre ce fléau.

Selon M. Carmant, le manque de main-d’œuvre dans certaines organisations « constitue un facteur limitant » sur le terrain. Pendant ce -, le gouvernement « investit dans les régions pour que les gens puissent se ré-affilier à leur communauté » et continuera cependant de le faire, ajoute le ministre. La solution « à long terme, il faut le répéter, c’est le logement », a-t-il dit, ajoutant « que nous avons besoin des municipalités ».

Une vision que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne partage pas. Elle a insisté mercredi sur le fait que « ce n’est pas seulement à Montréal que l’itinérance explose, elle explose partout au Québec ».

Réitérant que son administration « s’investit comme jamais dans une responsabilité qui n’est pas fondamentalement la sienne », Valérie Plante a encore une fois appelé le gouvernement Legault à adopter un plan national de lutte contre l’itinérance.

« Nous devons savoir combien de personnes dorment dans des tentes ou dans des abris. Combien de personnes voulons-nous sortir de la rue ? Combien de personnes sont sur liste d’attente pour un logement social ? À Montréal, il y a 17 000 foyers, et ils sont sur le point de basculer peut-être [dans l’itinérance] », a argumenté le maire.

Plus d’aide, mais pas assez

Alors qu’elle salue les 118 places d’hébergement supplémentaires annoncées par le gouvernement à Montréal, la mairesse déplore que d’autres sites proposés par la Ville, qui permettraient de sortir 50 autres personnes de la rue, n’aient pas encore été acceptés.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Valérie Plante

Montréal espère que les 50 millions débloqués lundi, du fonds de 250 millions annoncé par Ottawa en septembre 2024, changeront la donne. «Nous pensons qu’environ 25 millions viendront à Montréal», a déclaré M.moi Plante, disant vouloir ouvrir deux à trois centres de chaleur supplémentaires avec ces ressources.

« Les 60 unités modulaires que nous avons proposées, nous pourrions aussi en faire plus. Mais il faut que le gouvernement nous dise : allez, embarquons », a insisté le maire.

Elle a également livré un message direct à François Legault, qui s’inquiétait la semaine dernière que les manifestations avec excès nuisent à la réputation de Montréal. «J’appelle le Premier ministre à se rendre compte que ce qui se passe actuellement avec l’itinérance a le même impact», a relevé l’élu.

Elle dit craindre des conséquences sur « l’attractivité de Montréal » à long terme, « et pas seulement sur les étrangers, mais sur les commerçants ».

« Parlez-en au Palais des Congrès. […] Il y a un impact sur l’attractivité de Montréal. Je sais que le premier ministre nous dira que nous en faisons plus qu’avant. Il a raison. L’idée n’est pas de dire que le gouvernement ne fait rien, mais quand une situation évolue, il faut évoluer en même - », a ajouté M.moi Plante.

Tout cela survient au moment où, en début de semaine, trois secteurs du campement le long de la rue Notre-Dame ont été démantelés. Ce mercredi, un incendie s’est déclaré sur le camping forçant l’intervention des pompiers de Montréal. Des tentes sont actuellement dressées à une quinzaine d’endroits sur le site, long d’environ 3,5 kilomètres.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV voici la liste des 25 criminels les plus recherchés du pays
NEXT Vivre avec le VIH en France en 2024 reste un parcours semé d’embûches